Technologie : Une avancée majeure dans l’interface cerveau-ordinateur

Une avancée révolutionnaire

Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie à Davis a récemment dévoilé une innovation remarquable dans le domaine des interfaces cerveau-ordinateur (ICO). Cette technologie est capable de convertir les signaux cérébraux en texte lisible avec une précision impressionnante. Les résultats de cette étude, publiés le 14 août dans le New England Journal of Medicine, révèlent que le taux d’erreur de cette technologie est inférieur à 3 %, comparable à celui d’un locuteur sans handicap lisant un texte à voix haute.

Un cas inspirant

L’étude met en lumière le parcours de Casey Harrell, un père de 45 ans atteint de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), également connue sous le nom de maladie de Lou Gehrig. Les symptômes de Harrell ont commencé cinq ans avant sa participation à l’étude, ce qui a gravement entravé sa capacité à communiquer avec ses proches. En moyenne, un individu s’exprime à un rythme d’environ 160 mots par minute. Cependant, en raison de sa maladie, Harrell ne pouvait communiquer qu’à un rythme d’environ 6,8 mots par minute. Grâce à une procédure d’implantation de microélectrodes dans son cerveau, il a retrouvé une capacité de communication claire et précise en seulement un mois.

Un système de traitement des signaux innovant

Le système de traitement des signaux utilisé repose sur la technologie NeuroPort de BlackRock Neurotech. Ce dispositif envoie les signaux cérébraux captés par des électrodes de 3,2 mm implantées dans le cerveau de Harrell vers des ordinateurs utilisant le logiciel de recherche public, la plateforme Backend for Realtime Asynchronous Neural Decoding (BRAND). Les données reçues sont ensuite traitées en temps réel, permettant à Harrell de formuler des phrases et des idées de manière fluide.

Des résultats impressionnants

Dès les premières sessions, les résultats étaient prometteurs. Lors de la première séance, Harrell a été invité à prononcer des phrases prédéfinies à partir d’un vocabulaire de 50 mots. Le neuroprothèse a décodé ses tentatives de parole avec une précision de 99,6 %. Lors d’une seconde session avec le même vocabulaire, toutes les phrases ont été décodées correctement, affichant un taux d’erreur de 0 %.

Au fil des séances, le vocabulaire de la neuroprothèse a été élargi à plus de 125 000 mots, couvrant ainsi la majorité de la langue anglaise parlée. Après plusieurs heures d’entraînement, la précision du décodage a atteint 90,2 %, et les performances ont continué à s’améliorer, atteignant une précision de traduction soutenue de plus de 97,5 %.

Une lueur d’espoir pour les personnes handicapées

Cette étude a été dirigée par le neuroscientifique Sergey Stavisky et le neurochirurgien David Brandman. Bien que Harrell soit le premier à tester cette nouvelle technologie de neuroprothèse, les résultats sont prometteurs pour l’avenir de la communication des personnes handicapées. Selon Stavisky, « la première fois que nous avons essayé le système, il (Harrell) a pleuré de joie en voyant les mots qu’il essayait de dire apparaître correctement à l’écran. Nous étions tous émus. »

Cette avancée technologique représente un pas significatif vers la réhabilitation de la communication pour ceux qui en ont le plus besoin.

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