Réaction de Google face à la nouvelle taxe sur les services numériques au Canada

Le 2 août 2024, Google a annoncé une nouvelle mesure tarifaire pour les annonceurs canadiens, en réponse à la récente imposition d’une taxe de 3 % sur les revenus générés par les entreprises offrant des services numériques aux Canadiens.

À partir d’octobre, le géant technologique appliquera une surtaxe de 2,5 % sur les publicités diffusées au Canada. Un porte-parole de Google a déclaré dans un communiqué que « les taxes sur les services numériques augmentent le coût de la publicité en ligne », soulignant que cette surtaxe est nécessaire pour « couvrir une partie des coûts liés à la conformité » avec cette nouvelle taxe.

En juillet, le gouvernement canadien a officiellement mis en œuvre sa taxe controversée sur les services numériques (TSN), qui oblige les entreprises fournissant des services numériques aux Canadiens ou vendant des données canadiennes à s’acquitter d’une taxe de 3 % sur leurs revenus. Cette législation cible les « grandes entreprises » dépassant certains seuils de revenus, ce qui inclut naturellement des sociétés de la taille de Google.

Les entreprises technologiques ont vivement contesté cette TSN. L’Interactive Advertising Bureau du Canada, un groupe commercial représentant les annonceurs canadiens, a également averti que d’autres entreprises pourraient suivre l’exemple de Google. « Cela augmentera le coût de la publicité sur Google et pourrait inciter d’autres plateformes à adopter des mesures similaires », a déclaré le groupe sur son site web. Même le gouvernement américain a précédemment promis de « faire ce qu’il faut » pour bloquer cette taxe.

De son côté, le gouvernement canadien soutient que les entreprises doivent « payer leur juste part d’impôts sur les bénéfices qu’elles réalisent en faisant des affaires au Canada ». La vice-première ministre et ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, a également mentionné que d’autres pays, tels que le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie et la France, ont mis en place leurs propres versions de la TSN sans subir de représailles de la part des États-Unis.

Cette situation soulève des questions sur l’équilibre entre la fiscalité des entreprises et la compétitivité des plateformes numériques, alors que le paysage publicitaire continue d’évoluer rapidement.

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