WhatsApp Face à des Défis au Nigeria : Une Situation Préoccupante

Une Amende Élevée et des Exigences Accrues

Une semaine après que la Commission Fédérale de la Concurrence et de la Protection des Consommateurs (FCCPC) du Nigeria a infligé une amende de 220 millions de dollars à WhatsApp pour violation de la vie privée des données, de nouvelles exigences pourraient contraindre la plateforme à suspendre ses activités dans le pays. Selon plusieurs sources proches du dossier, Meta envisage de « retirer certains services » au Nigeria.

Restrictions sur le Partage des Données

En plus de cette amende conséquente, la FCCPC a ordonné à WhatsApp de cesser de partager les données des utilisateurs avec d’autres entreprises de Facebook et des tiers sans consentement explicite. La plateforme de messagerie doit également fournir des informations sur la collecte de données et rétablir le contrôle des utilisateurs sur l’utilisation de leurs données.

Déclarations de WhatsApp

Un porte-parole de WhatsApp a déclaré à TechCabal par email : « Nous tenons à être très clairs, techniquement, sur la base de l’ordre, il serait impossible de fournir WhatsApp au Nigeria ou à l’échelle mondiale. » Il a ajouté que l’ordre contenait de nombreuses inexactitudes et ne reflétait pas le fonctionnement de WhatsApp, qui s’appuie sur des données limitées pour faire fonctionner son service et garantir la sécurité des utilisateurs.

Réactions de Meta

Meta n’a pas commenté l’affirmation de la FCCPC selon laquelle WhatsApp n’aurait pas permis aux utilisateurs de se retirer de la politique de 2021. Cependant, la société a insisté sur le fait que sa mise à jour de la politique de confidentialité de janvier 2021 ne comprenait pas le partage des données des utilisateurs.

Risques pour les Utilisateurs et les PME

Si WhatsApp devait arrêter ses opérations au Nigeria, cela aurait des répercussions considérables pour les particuliers et les petites entreprises. De nombreuses PME dépendent de WhatsApp, Instagram et Facebook pour atteindre leurs clients cibles.

Controverses Juridiques

Trois avocats spécialisés en protection de la vie privée ont remis en question la référence de la FCCPC à la Réglementation Nationale sur la Protection des Données (NDPR) comme base de l’amende. Établie en 2019 par l’Agence Nationale de Développement des Technologies de l’Information (NITDA), la NDPR constitue le cadre principal de protection des données au Nigeria. Deux avocats, qui ont souhaité rester anonymes, ont exprimé des doutes quant à la validité de la NDPR devant un tribunal, s’interrogeant sur l’autorité d’une réglementation gouvernementale dans une affaire aussi cruciale que la vie privée.

Question de Proportionalité

Bien que Meta soit indéniablement soumise à une surveillance réglementaire, la proportionnalité de l’amende de 220 millions de dollars imposée par la FCCPC suscite des interrogations, selon deux responsables gouvernementaux anonymes. Un expert de l’industrie a soulevé la question : « Quel est le coût d’opportunité de 220 millions de dollars dans les caisses de l’État ? »

Conclusion

Si WhatsApp devait effectivement cesser ses activités au Nigeria en raison de ces exigences, la FCCPC et le gouvernement nigérian auraient leur réponse sur les conséquences de leurs décisions.

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