Analyse approfondie du système de matchmaking d’Activision
Introduction : Un aperçu du SBMM
Activision a récemment publié un document détaillant le fonctionnement de son système de matchmaking basé sur les compétences (SBMM) dans Call of Duty. Ce document vise à éclairer les joueurs sur les mécanismes de formation des équipes et à partager des résultats de tests qui montrent que, dans l’ensemble, les joueurs apprécient ce système.
Un engagement envers la communauté
En avril, Activision a mis en ligne un article de 1 700 mots intitulé « Call of Duty : Un regard intérieur sur le matchmaking », qui a pour objectif d’initier un dialogue avec la communauté de Call of Duty sur la manière dont les équipes sont constituées. Bien que les commentaires directs ne soient pas possibles sur le blog, Activision a souligné que son SBMM est conçu pour associer des joueurs ayant des niveaux de compétence similaires, ce qui semble logique en théorie.
Les éléments du SBMM
Bien que le débat sur le SBMM soit loin d’être clos, Activision a publié un second document de 25 pages intitulé « Le rôle des compétences dans le matchmaking ». Ce document met en lumière que la compétence des joueurs n’est qu’un des nombreux éléments pris en compte par le SBMM, et qu’elle n’est même pas le plus déterminant. Parmi les autres facteurs considérés, on trouve :
- Les taux de ping
- Le temps d’attente pour commencer
- Les types de contrôles (souris/clavier contre manette)
- La plateforme de jeu
- La communication vocale
- Les cartes et modes récents
Certains de ces éléments, comme les cartes et la communication vocale, peuvent sembler secondaires, mais ils peuvent avoir un impact plus significatif que la simple compétence. Les joueurs de jeux de tir en multijoueur savent à quel point il peut être frustrant de collaborer avec un coéquipier dont la communication se limite à un saut pour « oui » et deux pour « non ». En réalité, le ping reste le facteur le plus crucial dans le processus de matchmaking, surpassant même la compétence.
L’importance du ping
Activision souligne que « le ping est roi ». La connexion est considérée comme le facteur le plus important et le plus pondéré dans le processus de matchmaking. Cette affirmation est soutenue par des observations sur l’impact de la latence sur l’expérience de jeu.
Tests et optimisation du système
Un aspect particulièrement captivant du document concerne les tests de matchmaking. La formation des équipes ne se résume pas à des algorithmes complexes ; elle nécessite également des tests approfondis. De nombreux joueurs de Call of Duty ont été soumis à des tests de SBMM au cours des cinq dernières années sans même en être conscients.
Dans les moments où il semblait impossible d’obtenir un combat équitable, il est possible que vous ayez fait partie d’un test A/B, où les serveurs étaient divisés en deux groupes, l’un ayant un SBMM assoupli. Les analystes ont ensuite examiné divers indicateurs, tels que la durée de jeu, les taux d’abandon et les résultats des matchs, en comparant les groupes de test et de contrôle. Les résultats ont montré que les joueurs du groupe de contrôle jouaient plus longtemps et abandonnaient moins souvent que ceux dont le SBMM était presque désactivé. De plus, les scores des matchs étaient beaucoup plus serrés dans le groupe de contrôle, tandis que le groupe de test avait tendance à connaître des « défaites écrasantes ». Activision a noté que désactiver complètement le SBMM aurait considérablement amplifié les disparités.
Conclusion : Vers un matchmaking équilibré
Bien que ces résultats ne soient pas susceptibles de mettre fin au débat au sein de la communauté, ils démontrent qu’Activision continue d’expérimenter et d’ajuster son système de matchmaking dans le but de le rendre équitable et équilibré pour tous les joueurs.