Résumé des affaires :
- CFTC dans la régulation des paris électoraux ! »>Kalshi a lancé des marchés de prédiction pour les élections américaines après une victoire judiciaire contre la CFTC
- La CFTC a fait appel de la décision, cherchant à interdire les paris électoraux
- Le juge a statué que la CFTC avait dépassé ses prérogatives en tentant d’empêcher ces marchés
- Les premiers paris de Kalshi portent sur le contrôle du Sénat et de la Chambre des représentants lors des élections de 2024
- Le conflit juridique se poursuit alors que la CFTC soulève des préoccupations concernant l’intégrité des élections
Le 12 septembre 2024, Kalshi, une plateforme de marchés de prédiction légale et régulée, a lancé ses premiers pools de paris sur les élections américaines suite à une victoire devant un tribunal fédéral contre la Commodity Futures Trading Commission (CFTC).
C’est la première fois en près d’un siècle que des marchés électoraux régulés sont accessibles aux États-Unis.
Ce lancement fait suite à la décision du juge de district américain Jia Cobb, qui a statué en faveur de Kalshi, critiquant les tentatives de la CFTC de mener une révision d’intérêt public sur les projets de marchés de prédiction électorale de l’entreprise.
Le juge Cobb a affirmé que la CFTC avait outrepassé ses compétences, déclarant que « les contrats de Kalshi ne concernent pas des activités illégales ou des jeux. Ils concernent des élections, qui ne sont ni l’un ni l’autre. »
Suite à cette décision, Kalshi a introduit deux pools de paris : l’un lié au parti qui contrôlera le Sénat après les élections de 2024, et l’autre concernant le contrôle de la Chambre des représentants. Tarek Mansour, le fondateur de Kalshi, a célébré ce lancement sur les réseaux sociaux, le dédiant à la communauté des marchés de prédiction.
Le premier marché électoral est actif sur @Kalshi.
Aujourd’hui marque le premier échange sur des marchés électoraux régulés en près d’un siècle.
Cela vous est dédié, à vous, la communauté des marchés de prédiction. pic.twitter.com/USzzVMffQn
— Tarek Mansour (@mansourtarek_) 12 septembre 2024
En réponse, la CFTC a rapidement déposé un appel auprès du tribunal de district des États-Unis pour le district de Columbia. Le régulateur cherche à empêcher Kalshi d’exploiter des pools de paris politiques liés aux résultats des élections générales américaines de 2024.
Les avocats de la CFTC ont exprimé des inquiétudes quant à l’impact potentiel sur l’intégrité des élections, affirmant que « cela représente une menace très sérieuse pour l’intérêt public. Nous pouvons facilement imaginer que cela se traduise par de la désinformation. »
Le conflit juridique entre Kalshi et la CFTC dure depuis novembre 2023, lorsque Kalshi a d’abord poursuivi le régulateur après avoir été informé qu’il ne pouvait pas proposer de contrats basés sur le contrôle de chaque chambre du Congrès par un parti politique.
La décision du juge Cobb constitue un revers significatif pour les efforts des régulateurs fédéraux visant à interdire les paris sur les élections américaines, surtout avec moins de deux mois avant que les électeurs ne se rendent aux urnes.
La CFTC s’est systématiquement opposée aux projets de Kalshi d’offrir des marchés de prédiction basés sur les élections, invoquant des préoccupations concernant l’intégrité ou la perception de l’intégrité des élections américaines à venir.
Fondée en 2018, Kalshi travaille à offrir des paris basés sur les élections américaines depuis au moins 2022. Les efforts de l’entreprise avaient été précédemment bloqués par la CFTC lors des élections de mi-mandat de cette année-là.
Au 13 septembre 2024, une cour d’appel fédérale a temporairement suspendu les nouveaux marchés de prédiction politique lancés par Kalshi.
Le tribunal a ordonné à Kalshi de mettre en pause ses contrats pendant qu’il examine la motion d’urgence de la CFTC pour un sursis. Les échanges sur les deux nouveaux contrats de Kalshi ont été suspendus à 23h30, heure de l’Est, le 12 septembre, avec un avis sur le site de l’entreprise mentionnant un « processus judiciaire en cours. »
La CFTC a soutenu dans son dépôt que Kalshi ne subirait pas de préjudice significatif en cas de suspension temporaire de ses contrats, tandis que l’intérêt public pourrait être davantage affecté si les contrats se poursuivaient.
Les avocats de Kalshi ont rétorqué qu’aucun sursis administratif n’était nécessaire ou approprié.
La cour d’appel a ordonné à Kalshi de soumettre une réponse d’ici vendredi soir, la CFTC ayant la possibilité de répondre d’ici samedi soir.