Technologie

L’avenir de la télévision : L’importance des canaux pour les créateurs

Cette analyse sur l’avenir de la télévision se penche sur les dernières tendances en matière de streaming et de télévision, destinée aux membres de Digiday+. Chaque mercredi à 10 heures, les abonnés reçoivent des informations par e-mail. Cette semaine, nous explorons pourquoi il est crucial pour les créateurs de posséder leurs propres canaux afin de soutenir leurs activités de commerce affilié.

Les défis du commerce affilié

Le commerce affilié représente souvent une source de revenus passive pour les créateurs. Cependant, cela ne signifie pas qu’ils ne doivent pas prendre des mesures actives pour protéger ces revenus. Ces dernières années, les créateurs ont dû faire face à des changements de plateforme qui ont impacté leur capacité à diriger les spectateurs vers des achats. Par exemple, la transparence du suivi des applications d’Apple a créé des obstacles pour les liens d’affiliation qui redirigent vers des applications plutôt que des sites web. De plus, la suppression des liens externes sur YouTube Shorts a limité les options de revenus affiliés pour les créateurs. Les plateformes comme TikTok et YouTube développent également leurs propres programmes de commerce affilié, ce qui pourrait restreindre davantage les liens externes.

« Les plateformes sociales deviennent des écosystèmes fermés, et il ne s’agit que de la rapidité avec laquelle elles peuvent construire et installer leurs propres systèmes pour créer une expérience complète au sein de leur plateforme. Cela aura un impact sur les affiliés », a déclaré Johan Kristensson, directeur général de la société de gestion de talents 500 MGMT.

Bien que les créateurs ne dépendent généralement pas uniquement des liens d’affiliation pour leurs revenus, ces derniers constituent souvent une part significative de leur chiffre d’affaires. Les campagnes de marque représentent souvent la plus grande part des revenus des créateurs, mais le commerce affilié reste un élément important du tableau global.

« Ce n’est pas une priorité, mais c’est un excellent complément. Cela permet à leur base de fans d’obtenir exactement ce qu’ils souhaitent sans avoir à deviner. Cela démontre également le pouvoir de la vente des créateurs », a ajouté Saad Aslam, co-fondateur et directeur de la croissance de Genflow Creators Agency.

L’impact potentiel sur les affaires d’affiliation des créateurs ne se limite pas aux liens partagés sur les différentes plateformes, mais s’étend également à la capacité des créateurs à obtenir des informations sur la performance de ces liens. De plus en plus, les marketeurs demandent à évaluer les performances des liens d’affiliation des créateurs, comme leurs taux de clics et de conversion, pour décider de les engager pour des campagnes de marque. Ainsi, maintenir l’accès à ces informations peut s’avérer crucial.

Pour cette raison, il est essentiel que les créateurs développent leurs propres canaux d’audience en dehors des plateformes spécifiques. Les newsletters par e-mail représentent une option, mais les messages texte peuvent également être une alternative efficace.

Un exemple de l’impact des messages texte sur les affaires de commerce des créateurs est celui d’Alyssa McKay et de sa marque de vêtements Beyond Lost. Cette créatrice, qui a généré plus d’un million de dollars grâce au programme de publicité de Snapchat, a réussi à rassembler « des dizaines de milliers » de personnes sur sa liste de diffusion par SMS, selon Brian Mandler, co-fondateur de The Network Effect, la société de gestion de talents qui représente McKay.

Plus significatif encore, les performances des liens partagés via la liste de messages texte affichent un taux de clics moyen de 85 %, avec un taux de retour des clients supérieur à 60 %, selon Brian Nelson, co-fondateur de The Network Effect.

« Notre approche repose sur un véritable shopping social : construire une communauté sur les réseaux sociaux et les diriger vers l’expérience d’achat. C’est un peu différent de la création de contenu et de l’étiquetage de produits qui peuvent ou non fonctionner », a déclaré Mandler.

Chiffres clés à retenir

  • 50 000 : Nombre estimé d’abonnés que YouTube TV a acquis au deuxième trimestre 2024.
  • 1,62 million : Nombre total d’abonnés perdus par les fournisseurs de télévision payante au T2 2024.
  • 25 % : Pourcentage de membres de l’équipe hors écran travaillant sur des émissions de la BBC qui doivent être issus de milieux ethniquement divers, handicapés ou sous-représentés sur le plan socio-économique.
  • 77,5 % : Pourcentage de participation au vote que Pinnacle Media de Larry Ellison détiendra après l’acquisition de Paramount Global par Skydance Media.
  • 32 % : Pourcentage d’adultes américains interrogés qui souhaitent que le gouvernement interdise TikTok.

Ce que nous avons couvert

  • L’impact des élections sur le marketing d’influence, des stratégies de marque aux dépenses sur les réseaux sociaux :

    • Trois quarts des personnes interrogées souhaitent du contenu électoral de la part des créateurs.
    • Parallèlement, les marques renforcent leurs mesures de sécurité sur les plateformes sociales.
  • Les arguments pour et contre l’investissement dans la télévision connectée (CTV) pendant le cycle électoral présidentiel :

    • Les annonceurs non politiques sont prudents quant à la diffusion de leurs campagnes à proximité des publicités politiques.
    • Certaines plateformes de streaming, comme Amazon Prime Video et Netflix, ont promis de ne pas diffuser d’annonces politiques.

Ce que nous lisons

  • La bataille des Bobs :

    • De nombreux récits ont été faits sur la saga de la succession ratée de Disney entre Bob Iger et Bob Chapek, mais celui-ci du New York Times pourrait être le plus complet.
  • Netflix tente de réduire son empreinte carbone :

    • Le service de streaming a cherché à diminuer les émissions de carbone de ses productions originales, mais les résultats sont encore limités, selon Bloomberg.
  • Les Try Guys se lancent dans le streaming :

    • Le service de streaming autonome lancé par le groupe de créateurs plus tôt cette année génère désormais 20 % des ventes totales des Try Guys, selon CNBC.
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