Le Conseil Exécutif de l’Union Africaine (UA) a donné son approbation à la « Stratégie Continentale d’Intelligence Artificielle », visant à encourager l’adoption de l’IA dans les secteurs public et privé parmi les États membres.
Cette stratégie a été révélée dans un document publié sur le site de l’UA le 9 août.
La stratégie d’IA de l’UA a été officiellement adoptée lors de la 45e Session Ordinaire du Conseil Exécutif de l’UA, qui s’est tenue à Accra, au Ghana, du 18 au 19 juillet. Son objectif est d’exploiter l’IA pour le développement du continent et le bien-être de sa population.
Principales recommandations de la stratégie d’IA
La stratégie présente plusieurs recommandations essentielles, notamment la création d’un environnement intégré de matériel et de logiciels conçu pour les charges de travail d’IA et d’apprentissage automatique, afin de faciliter le traitement et le déploiement des données.
Elle met également en avant l’établissement de systèmes de gouvernance de l’IA, la promotion de l’adoption de l’IA dans le secteur public, ainsi que l’intégration de l’IA dans des secteurs clés définis dans l’Agenda 2063 de l’UA et les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.
La stratégie encourage également l’adoption de l’IA par le secteur privé et vise à créer un environnement propice aux startups en IA tout en garantissant la disponibilité de jeux de données de haute qualité. De plus, elle souligne l’importance du développement des compétences en IA, de la promotion de la recherche et de l’innovation, ainsi que de l’application de principes éthiques en matière d’IA qui respectent la culture et les valeurs africaines.
Parmi les autres domaines clés, on trouve l’établissement de normes techniques pour la sécurité et la sûreté de l’IA, l’accélération des investissements en IA, le renforcement de la coopération régionale et l’augmentation de la participation africaine à la gouvernance mondiale de l’IA.
Phases de mise en œuvre
La stratégie prévoit une période de mise en œuvre de cinq ans, de 2025 à 2030, divisée en deux phases.
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La première phase, qui s’étend de 2025 à 2026, se concentre sur la mise en place des bases en établissant des cadres de gouvernance, en développant des stratégies nationales d’IA, en mobilisant des ressources et en renforçant les capacités au sein de l’UA, des communautés économiques régionales, des agences spécialisées et des États membres.
La seconde phase, de 2027 à 2030, se concentre sur la mise en œuvre pratique des projets et initiatives critiques définis dans la stratégie.
Évolutions de l’IA en Afrique
En juillet, seulement six pays africains — l’Algérie, le Bénin, l’Égypte, l’île Maurice, le Rwanda et le Sénégal — ont élaboré des stratégies d’IA autonomes. D’autres, comme le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Ouganda, intègrent l’IA avec des technologies émergentes telles que la blockchain.
Cependant, des pays comme l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, la Mauritanie, le Maroc, le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Tunisie et l’Ouganda ont réalisé des avancées significatives dans la définition de politiques d’IA et l’établissement d’institutions pour promouvoir le développement de l’IA.
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