Moove, la startup nigériane soutenue par Uber, spécialisée dans le financement de véhicules pour les services de transport, élargit ses activités aux États-Unis. Depuis août, l’entreprise a publié des offres d’emploi pour des postes à Los Angeles et en Californie. Cette expansion s’inscrit dans le cadre de son objectif d’atteindre la rentabilité d’ici 2025.

Les postes disponibles aux États-Unis incluent un directeur général et, plus récemment, un responsable du marché des capitaux de dette, qui sera « essentiel pour stimuler nos efforts de collecte de fonds, interagir avec des acteurs financiers clés et structurer des transactions complexes », selon une annonce sur LinkedIn.

Fondée il y a quatre ans par Ladi Delano et Jide Odunsi, Moove a révélé ses projets d’expansion en mars 2024, annonçant une levée de fonds de 100 millions de dollars provenant d’Uber, Future Africa, The Latest Ventures basé à Dubaï, AfricInvest, Palm Drive Capital et Triatlum Advisors.

Bien que Moove n’ait pas précisé les pays ciblés, elle a indiqué qu’elle se concentrera principalement sur le financement de véhicules électriques lors de son entrée sur le marché américain. Actuellement, l’entreprise opère dans six pays : le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Ghana, le Royaume-Uni, l’Inde et les Émirats Arabes Unis, et prévoit de s’étendre à six autres pays d’ici 2025.

Moove n’a pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires.

L’expansion aux États-Unis pourrait s’inspirer de l’entrée de Moove en 2023 sur le marché des Émirats, où elle gère une flotte entièrement électrique, dont certaines ont réalisé le plus grand nombre de trajets en véhicules électriques sur la plateforme Uber aux Émirats cette même année. L’entreprise exploite également des flottes de véhicules électriques au Royaume-Uni et se prépare à introduire plus de 20 000 véhicules électriques sur Uber en Inde, selon un rapport de mars.

Si le partenariat entre Uber et Moove est sans frontières, comme le suggère la participation d’Uber à la levée de fonds de 100 millions de dollars, l’engagement de l’entreprise en faveur des émissions nulles pourrait connaître un accueil similaire aux États-Unis, où les véhicules électriques gagnent en popularité.

Moove propose des flottes de véhicules aux conducteurs ayant besoin de ces derniers pour le transport, la logistique et les livraisons. Elle prélève un pourcentage des revenus des conducteurs chaque semaine, leur permettant ainsi de régler le coût du véhicule par versements.

Cependant, ce modèle a rencontré des obstacles au Nigeria, où les conducteurs peinent de plus en plus à respecter les objectifs de paiement en raison de l’inflation et de la hausse des prix du carburant.

Il est peu probable que la startup rencontre des défis similaires aux États-Unis, où l’économie est relativement stable et où les systèmes de notation de crédit sont fiables.

Il reste à déterminer si l’entreprise adaptera son modèle économique pour s’intégrer dans ces nouveaux marchés ou si le financement basé sur les revenus qu’elle propose aux plateformes de transport, de logistique, de transport en commun et de livraison instantanée restera inchangé.

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