La Sécurité des Marques à l’Ère de l’IA : Un Rapport Éclairant
Introduction
Un rapport récent d’Adalytics soulève des interrogations cruciales concernant l’efficacité des systèmes d’intelligence artificielle (IA) dans le domaine de la sécurité des marques. Ce document, publié aujourd’hui, révèle que de nombreuses marques se retrouvent à côté de contenus inappropriés sur des sites générés par les utilisateurs, tels que des pages de wikis Fandom. De plus, plusieurs annonces utilisent des technologies de sécurité de marque fournies par des entreprises comme DoubleVerify et Integral Ad Science.
Les Inquiétudes Croissantes des Annonceurs
Alors que les entreprises de sécurité des marques s’appuient de plus en plus sur l’IA pour détecter ou prévenir les violations de sécurité, les annonceurs et les experts en sécurité commencent à remettre en question l’efficacité de ces technologies. Le rapport d’Adalytics, basé sur une demande d’un responsable mondial des médias d’une grande marque, met en lumière des préoccupations sur la transparence et la performance des systèmes d’IA.
Des Promesses Non Tenues
D’après plusieurs sources, y compris des clients actuels d’IAS et DoubleVerify, il semble que ces entreprises aient tendance à promettre des résultats qu’elles ne parviennent pas à livrer. Les exemples cités dans le rapport ne correspondent pas aux normes de sécurité des marques, ce qui soulève des inquiétudes quant à la capacité de ces systèmes à protéger efficacement les marques. Même des contenus manifestement inappropriés, tels que des insultes raciales et des références sexuelles, ont réussi à passer à travers les mailles du filet.
Incohérences dans l’Évaluation des Risques
Les outils technologiques préalables aux enchères, présentés comme capables d’analyser en temps réel le contenu des pages, ont été critiqués pour leur manque de fiabilité. Le rapport d’Adalytics a révélé que des pages contenant des contenus racistes ou violents étaient classées comme à faible risque, tandis que des articles de médias réputés comme le Washington Post étaient jugés à risque moyen ou élevé, malgré l’absence de contenu problématique.
La Nécessité d’une Transparence Accrue
Les experts du secteur s’interrogent sur la capacité des technologies à fonctionner comme promis. Un responsable a exprimé que les dépenses, qui peuvent atteindre des millions par marque, ne semblent pas justifiées. Jay Friedman, PDG du Goodway Group, a souligné que la gravité des exemples cités indique que la technologie de sécurité des marques n’offre pas une protection suffisante pour justifier son coût. Il appelle à une transparence accrue pour permettre à tous les acteurs de mieux comprendre les problèmes et d’identifier des solutions efficaces.
Réactions des Entreprises Concernées
DoubleVerify a réagi en accusant Adalytics de rechercher des résultats biaisés en se concentrant sur des termes problématiques sans contexte approprié. L’entreprise a également souligné que le rapport omet des informations essentielles concernant les paramètres d’évitement préalables et postérieurs aux enchères. De son côté, Fandom a reconnu que les exemples cités dans le rapport illustrent un problème de l’industrie, tout en précisant que moins de 0,08 % de son contenu a été signalé comme inapproprié.
Vers une Nouvelle Approche de la Sécurité des Marques
Les annonceurs estiment que les problèmes liés aux pages générées par les utilisateurs justifient une approche plus granulaire dans les rapports de sécurité. Un expert a suggéré de repenser le modèle économique de la sécurité des marques, en envisageant un système de paiement basé sur chaque blocage plutôt que sur l’utilisation de technologies préalables aux enchères.
Conclusion
Les préoccupations soulevées par le rapport d’Adalytics mettent en lumière des lacunes significatives dans les systèmes de sécurité des marques basés sur l’IA. Alors que l’industrie continue d’évoluer, il est impératif que les entreprises adoptent une approche plus transparente et efficace pour garantir la sécurité des marques dans un environnement numérique de plus en plus complexe.