Medecine
La dernière édition d’un bulletin régional a mis en lumière la sécurité alimentaire et la nécessité d’améliorer la situation actuelle.
La région du Proche-Orient et d’Afrique du Nord (NENA) comprend des pays tels que l’Algérie, l’Égypte, l’Irak, le Koweït, le Liban, le Maroc, la Palestine, le Qatar, l’Arabie Saoudite, le Soudan, la Tunisie, les Émirats Arabes Unis et le Yémen.
Le bulletin du deuxième trimestre, publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), s’est concentré sur les défis liés à la sécurité alimentaire, les stratégies et les actions à entreprendre.
Malgré les systèmes de gestion de la sécurité alimentaire en place dans la région, les consommateurs sont exposés à un risque élevé de contamination alimentaire et de maladies d’origine alimentaire. Cela est dû à des facteurs tels qu’un climat tropical et l’utilisation de sources d’eau non sécurisées pour l’irrigation et le lavage des aliments. De plus, des infrastructures fragiles, y compris le stockage, les routes et les chaînes du froid, aggravent la détérioration des aliments, un problème qui devrait s’intensifier avec le changement climatique.
Initiatives de la FAO
Le rapport souligne un manque de coordination entre les différents secteurs travaillant sur la sécurité alimentaire, ainsi qu’une capacité limitée pour l’évaluation des risques et l’adoption d’approches basées sur des données scientifiques. L’absence de données de qualité constitue un obstacle à la mise en place de systèmes préventifs basés sur les risques et à une gestion efficace des risques.
Une étude menée par la FAO pour cartographier la sécurité et la qualité alimentaires dans la région NENA a identifié plusieurs facteurs contribuant aux défis de la sécurité alimentaire, tels qu’un manque de connaissances sur les bonnes pratiques agricoles et d’élevage parmi les producteurs, une utilisation excessive de produits chimiques et de médicaments dans la production alimentaire et animale, des contrôles insuffisants, ainsi qu’un manque de sensibilisation dans la chaîne d’approvisionnement.
La pénurie d’eau est devenue un défi majeur en raison de la croissance rapide de la population et des effets du changement climatique. D’autres problèmes incluent l’utilisation excessive de pesticides, la présence de résidus d’antibiotiques, la contamination par des mycotoxines et la fraude alimentaire.
La FAO travaille également sur un rapport englobant divers éléments du système national de contrôle alimentaire, tels que les exigences des autorités qui établissent ou émettent des réglementations, développent des normes, assurent l’accréditation, la certification, l’inspection, les tests, l’évaluation des risques et la métrologie, ainsi que leur rôle et leurs responsabilités dans le contrôle et l’application des normes alimentaires.
Cinq domaines prioritaires ont été identifiés, notamment le renforcement du contrôle sur la production alimentaire primaire, la promotion de la sécurité alimentaire et de la gestion des contrôles, ainsi que la reconnaissance de l’importance d’un système de gestion des données intégré pour la préparation et la réponse aux épidémies et aux situations d’urgence.
Parmi les événements récents liés à la sécurité alimentaire dans la région, on note le troisième Sommet annuel sur la sécurité alimentaire et la nutrition pour les pays du CCG qui s’est tenu au Qatar en mai 2024. En avril, une conférence sur la lutte contre la fraude alimentaire a eu lieu aux Émirats Arabes Unis. La FAO a également organisé un atelier et une session de formation en juin pour renforcer les pratiques d’évaluation de la sécurité alimentaire. De plus, la Journée mondiale de la sécurité alimentaire a été célébrée en juin avec le soutien du bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale.
Appels à la collecte de données
Dans d’autres nouvelles, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé un appel à la collecte de données sur la présence de plomb dans les épices, l’écorce séchée et les herbes culinaires séchées.
Les données sur la présence de plomb dans ces produits doivent couvrir les dix dernières années et indiquer le pays d’origine afin d’évaluer la représentativité géographique. Les soumissions doivent être effectuées avant le 31 octobre et téléchargées dans la base de données du Système mondial de surveillance de l’environnement (GEMS) de l’OMS.
Un autre appel concerne la collecte de données sur la présence d’alcaloïdes tropaniques dans les aliments et les aliments pour animaux à différents stades de production. Les alcaloïdes tropaniques sont des métabolites secondaires des plantes divisés en trois groupes principaux : l’hyoscyamine et la scopolamine, la cocaïne et la cystéine.
Les données doivent inclure le nom et le groupe auquel appartient l’alcaloïde tropanique, provenir des dix dernières années et indiquer le pays d’origine pour aider à la représentativité géographique. Les soumissions doivent également préciser le stade d’échantillonnage. La date limite est également fixée au 31 octobre.