Santé et médecine
EXTRAIT DU LIVRE : « Les Croisements Célestes » de Mark Bourrie – Un Portrait Éloquent des Cultures en Collision
Au début des années 1600, les Jésuites, tels que Jean de Brébeuf, ont tenté de bâtir une nation sur les Grands Lacs, rêvant de transformer la Confédération huronne en un modèle d’État jésuite. Mais les Hurons, les voyant comme des privilégiés incapables de survivre, les considéraient comme des idiots. Brébeuf, mystique au cœur de cette aventure, a dû faire face à des défis inattendus, apprenant à ses dépens que l’autonomie et la résilience étaient des valeurs essentielles dans ce monde sauvage. Une histoire fascinante de culture et de choc des civilisations.
Les jésuites, tels que Jean de Brébeuf, provenaient de milieux privilégiés, satisfaisant leur désir d’aventure dans des contrées lointaines. Les Hurons les percevaient comme des naïfs, incapables de subvenir à leurs propres besoins.
Publié le 22 juillet 2024 • Dernière mise à jour il y a 1 semaine • Lecture de 8 minutes
Au début des années 1600, les jésuites ont tenté d’établir leur propre nation autour des Grands Lacs et de transformer la Confédération huronne (Wendat) en un modèle d’État jésuite. Le missionnaire Jean de Brébeuf était le mystique au cœur de ces efforts, vivant parmi un peuple qui peinait à s’adapter aux normes de l’ordre religieux qu’il représentait. L’ouvrage de l’auteur d’Ottawa, Mark Bourrie, Croisades dans le ciel : Jean de Brébeuf et la destruction de Huronia, est la première biographie séculière de Brébeuf. Voici un extrait du livre.
Contenu de l’article
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“Vers Huronia” (extrait du chapitre 2)
Au printemps suivant, Brébeuf et le Récollet Joseph de La Roche Daillon rencontrèrent des Hurons prêts à les conduire par la voie nordique en canoë jusqu’à la Baie Georgienne. Ils préparèrent leurs affaires, incluant des livres et des calices pour la messe, et voyagèrent ensemble pendant quelques jours le long du Saint-Laurent. Ils firent demi-tour en apprenant qu’un Récollet, Nicolas Viel, avait péri (ou avait été noyé), avec un jeune converti huron, dans la Rivière des Prairies lors de son retour d’Huronia. ils se lièrent avec des Hurons de confiance, et, avec le Père Anne de Nouë, commencèrent leur périple de trois semaines vers le nord-ouest, le 25 juillet, en suivant la route du canoë sur la rivière Ottawa. Leur hôte était un chef civil éminent, l’un des Hurons ayant un droit légal sur la route commerciale, car ses ancêtres avaient été les premiers Hurons à rencontrer Champlain.
Le voyage fut éprouvant. Brébeuf comprit rapidement que les Hurons n’étaient pas ses subordonnés, qu’ils ne ressentaient aucune obligation de prendre soin de lui, et qu’ils se souciaient peu de son arrivée dans leur pays. Il fut surpris de découvrir qu’ils s’attendaient à ce qu’il transporte lui-même ses bagages à travers les nombreux portages du trajet. Brébeuf avait beaucoup de bagages, et il lui arrivait parfois de devoir faire deux ou trois allers-retours pour les transporter d’un point de débarquement à un autre.
Les Hurons étaient absorbés par leur travail et parlaient rarement, même entre eux. Ils avaient beaucoup à faire : pagayer, porter des charges, s’enfoncer dans la rivière pour pousser les canoës contre le courant rapide et surveiller les raids iroquois. Ils devaient probablement se sentir très vulnérables jusqu’à atteindre le village de l’île Morrison, de leur allié occasionnel, Tessouat. Brébeuf ressentait son grand corps “coincé dans un canoë en écorce dans une position inconfortable, sans pouvoir se tourner d’un côté à l’autre, en danger d’être renversé ou de s’écraser contre les rochers cinquante fois par jour.”
Il poursuivit : “Pendant la journée, le soleil vous brûle. Pendant la nuit, vous risquez d’être la proie des moustiques,” écrivit-il après le voyage. “Vous pouvez parfois gravir cinq ou six rapides en une journée, et le soir, le seul réconfort est un peu de maïs écrasé entre deux pierres et cuit dans de l’eau claire. Le seul lit est la terre, parfois seulement sur des rochers rugueux et inégaux, et généralement sans toit autre que les étoiles, le tout dans un silence perpétuel.”
Il réalisa bientôt que les Hurons s’attendaient à ce qu’il termine tout travail qu’il avait commencé. S’il commençait à pagayer, il devait continuer. S’il portait un paquet à travers un portage, il ne pouvait pas le poser. Il n’y avait aucune déférence envers les prêtres simplement parce qu’ils étaient français ou clergé. Alors que la plupart des jésuites venaient de familles riches et étaient des enfants de privilège satisfaisant leur soif d’aventure dans des lieux étrangers, les Hurons les considéraient comme des idiots, incapables de communiquer, ignorants des forêts et des rivières, et incapables de se débrouiller seuls. Leurs visages et leurs corps étaient couverts de poils, ce qui confirmait leur stupidité. Les Hurons et les Algonquins voyaient un homme avec une barbe et s’exclamaient avec étonnement : “Oh, quel homme laid ! Est-il possible qu’une femme puisse porter un regard favorable sur un tel homme ?”
La Vie et les Défis de Jean de Brébeuf
Les Croyances et les Malentendus
Jean de Brébeuf, un missionnaire jésuite, a souvent été confronté à des idées fausses sur son apparence. De nombreux prêtres, y compris Brébeuf, arboraient des barbes, ce qui a conduit certains Français à tenter de convaincre les peuples autochtones que les femmes de France en avaient également. Cette croyance, bien que ridicule, a persisté jusqu’à l’arrivée de l’épouse adolescente de Champlain à Québec dans les années 1630. Les Hurons, quant à eux, pensaient que la barbe des Français entravait leur capacité à apprendre leur langue, les incitant à se débarrasser de leurs poils corporels pour atteindre un niveau intellectuel qu’ils considéraient supérieur à celui de leurs voisins.
La Vie Quotidienne des Hurons
La journée de travail des Hurons s’étendait sur quatorze heures, débutant par un petit-déjeuner composé de gruau de maïs et se terminant par un dîner similaire. Ce plat, connu sous le nom de sagamité, était un aliment de base pour les communautés vivant autour des Grands Lacs et dans les régions voisines du Bouclier canadien.
Les Déplacements et les Échanges
Les Hurons avaient l’habitude de cacher du maïs séché à des endroits stratégiques lors de leur voyage vers Québec, qu’ils récupéraient au retour. Brébeuf, pour sa part, payait pour sa nourriture avec de petits objets métalliques qu’il avait apportés. Les Hurons étaient pressés, transportant des centaines de kilogrammes de marchandises métalliques acquises à Québec, et désiraient rentrer chez eux rapidement. Ils prenaient cependant le temps de faire une offrande de tabac aux chutes de la Chaudière, qu’ils appelaient Asticou, avant de poursuivre leur chemin.
Les Conditions de Voyage
Les journées étaient chaudes et humides, et la rivière n’apportait guère de fraîcheur, amplifiant plutôt la chaleur du soleil d’été. Les nuits étaient pénibles, les moustiques le long de la rivière Ottawa étant si nombreux que certains voyageurs finissaient par être temporairement aveugles, leurs yeux étant enflés pendant des jours. En cas de blessure ou de maladie, l’isolement était un problème majeur, les villages étant éloignés les uns des autres. Un voyageur incapable de porter sa part de charge risquait d’être abandonné aux prédateurs.
Les Défis du Voyage
Malgré une diminution des attaques potentielles des Iroquois, le parcours restait difficile après avoir quitté l’île Morrison. Brébeuf devait franchir de longs portages sur l’Ottawa et entre les ruisseaux empruntés par les Hurons pour atteindre le lac Nipissing. Ce lac, habité par les Nipisseriens, offrait l’opportunité de rencontrer de nouvelles personnes et d’échanger des denrées alimentaires intéressantes. Ensuite, Brébeuf et les Hurons devaient naviguer sur le rapide fleuve français, avec encore plus de portages, avant d’atteindre la baie Georgienne et de passer quelques jours à pagayer à travers ses îles.
La Beauté du Voyage
Brébeuf a supporté les épreuves du voyage tout en s’émerveillant de la beauté de la vallée de l’Outaouais, avec ses escarpements de granit et ses vastes forêts de pins blancs. Il a trouvé une satisfaction profonde à surmonter les rapides et à escalader les rochers, se remémorant le Christ portant sa croix sur le chemin du Calvaire.
La Vie et l’Héritage de Brébeuf parmi les Hurons
Une Confrontation avec la Souffrance
Il est réconfortant de se tourner vers le crucifié dans les moments de détresse. Quelle source de consolation que de pouvoir se dire, même dans l’abandon, la maladie ou la famine, que l’on agit selon la volonté divine. Cette perspective offre une force intérieure face aux épreuves.
L’Arrivée des Jésuites en Huronie
Les missionnaires jésuites, dont Brébeuf et de Nouë, ont fait leur entrée dans le pays huron le 26 juillet 1626. Ils faisaient partie d’un groupe de 115 jésuites qui allaient s’établir dans cette région pendant un quart de siècle. Bien que la plupart d’entre eux ne soient restés qu’un ou deux ans, Brébeuf et quelques autres ont choisi de s’engager pleinement dans leur mission de conversion des Hurons.
Toanché : Un Centre de Vie et de Commerce
Brébeuf s’est installé à Toanché, un village situé près de l’extrémité nord de la péninsule de Penetanguishene. Toanché, l’une des principales localités de la Nation de l’Ours, qui est le plus grand partenaire de la Confédération huronne, se trouvait sur un plateau surplombant la baie Georgienne. Ce cadre magnifique offrait à Brébeuf une immersion dans une culture vibrante, où les habitants se peignaient le corps avec des pigments éclatants pour se présenter en public. Contrairement aux Petuns et aux Neutrals, les Hurons ne se couvraient pas de tatouages, bien que certains utilisaient des braises pour créer des motifs de cicatrices sur leur peau.
Les maisons de Toanché et des environs étaient ornées de couleurs vives, avec des bannières, des masques et d’autres sculptures accrochés près des portes. Les vêtements et les bijoux étaient teints et brodés avec des quills de porc-épic colorés, intégrant des plumes éclatantes dans le cuir souple. Les textiles, les paniers tissés et les nattes de roseaux étaient également embellis de couleurs vives. Ce village, avec ses vastes terres cultivées, offrait à Brébeuf un sentiment d’évasion de la nature sauvage.
Un Réseau Commercial Établi
Toanché est rapidement devenu un point de départ pour les commerçants français dans la région. Son chef civil, Aenons, avait établi un réseau commercial qui s’étendait du pays Neutre à l’extrémité ouest du lac Ontario, jusqu’à Québec et au nord vers le lac Supérieur. Champlain avait rencontré Aenons lors de son voyage en Huronie, alors qu’il était encore jeune. À cette époque, un Français, Étienne Brûlé, vivait déjà à Toanché, parfaitement intégré dans la société huronne. À l’arrivée de Brébeuf sur la plage de Toanché, Brûlé revenait d’un voyage au lac Supérieur avec un homme nommé Oumasasikweie, surnommé La Grenouille par les missionnaires. Oumasasikweie était probablement un commerçant Ottawa, connu pour ses visites fréquentes en Huronie.
Bien que Brûlé aurait pu être un atout précieux pour les jésuites grâce à sa connaissance de la géographie et sa maîtrise de la langue huronne, Brébeuf souhaitait qu’il quitte la région. Peu de temps après, Brûlé était de retour à Québec, préparant son retour en France.
Conclusion
L’histoire de Brébeuf et de son engagement auprès des Hurons est un témoignage de la rencontre entre deux cultures. Son expérience à Toanché illustre non seulement la richesse de la vie huronne, mais aussi les défis et les sacrifices que les missionnaires étaient prêts à faire pour leur foi.
L’Importance de la Préservation de l’Histoire Locale
La Valeur de l’Histoire
L’histoire locale joue un rôle crucial dans la compréhension de notre identité collective. Elle nous aide à établir des liens avec notre passé et à apprécier les luttes et les triomphes de ceux qui nous ont précédés. En préservant les récits historiques, nous garantissons que les leçons du passé ne soient pas oubliées.
Les Défis de la Conservation Historique
Cependant, la préservation de l’histoire locale n’est pas sans défis. De nombreux sites historiques sont menacés par l’urbanisation rapide et le développement économique. Par exemple, une étude récente a révélé que près de 40 % des bâtiments historiques dans certaines régions urbaines sont en danger d’être démolis. Cela souligne l’importance d’une action proactive pour protéger notre patrimoine.
Initiatives de Préservation
Des initiatives communautaires émergent pour contrer cette tendance. Des groupes de citoyens se mobilisent pour restaurer des monuments et sensibiliser le public à l’importance de la conservation. Par exemple, à Paris, un collectif a réussi à sauver un ancien théâtre de la destruction en organisant des événements culturels qui attirent l’attention sur son histoire.
L’Impact de la Technologie
La technologie joue également un rôle essentiel dans la préservation de l’histoire. Des projets numériques permettent de documenter et de partager des récits historiques avec un public mondial. Des plateformes en ligne offrent des archives accessibles, permettant à chacun de découvrir et d’apprendre sur son héritage culturel. En 2023, une application mobile dédiée à la découverte du patrimoine local a été lancée, attirant déjà plus de 100 000 utilisateurs.
Conclusion
En somme, la préservation de l’histoire locale est une responsabilité collective. En soutenant les initiatives de conservation et en utilisant la technologie pour partager nos récits, nous pouvons garantir que les histoires de notre passé continuent d’inspirer les générations futures. Il est impératif que chacun d’entre nous prenne part à cette mission pour protéger notre héritage culturel.
Général
Le plus grand laboratoire d’imagerie médicale d’Australie forme une IA avec ses données d’examen : les patients sont dans l’ignorance !
Une révélation choquante : la plus grande entreprise de radiologie d’Australie a transmis, sans le savoir des patients, des scans médicaux privés à une start-up, Harrison.ai, pour entraîner une intelligence artificielle. Ce transfert de données soulève des questions éthiques et juridiques, car les patients n’ont pas été informés. Les experts en confidentialité s’inquiètent de cette pratique, qui pourrait violer les lois australiennes sur la protection des données. La transparence est essentielle, et les patients devraient avoir leur mot à dire sur l’utilisation de leurs informations sensibles.
Scandale de la Confidentialité : Des Données Médicales Utilisées pour Former l’IA
La plus grande entreprise de radiologie d’Australie a transmis les scans médicaux privés de potentiellement des centaines de milliers de patients, sans leur consentement, à une start-up qui les utilisera pour entraîner des intelligences artificielles. Des experts en protection de la vie privée affirment qu’il s’agit d’une pratique qui devrait être protégée par la loi.
Une Start-up Prometteuse
Harrison.ai, une entreprise technologique australienne, se présente comme une société valant plus de 200 millions de dollars, soutenue par des noms prestigieux du secteur des start-ups et de la santé en Australie, tels que Blackbird Ventures et Skip Capital, fondée par Scott Farquhar d’Atlassian. Le conseil d’administration inclut Robyn Denholm, présidente de Tesla, et le gouvernement fédéral ainsi que l’opposition ont salué cette entreprise.
Le produit phare de Harrison.ai est un outil capable d’analyser des radiographies thoraciques pour aider les cliniciens à détecter des anomalies telles que des poumons effondrés ou des stents. Selon l’entreprise, cet outil, ainsi qu’un autre pour les scans cérébraux, est désormais accessible à un radiologue sur trois en Australie, ainsi que dans des cliniques en Europe, au Royaume-Uni, en Asie-Pacifique et aux États-Unis.
Une Base de Données Controversée
Ce qui reste flou, c’est la manière dont cette immense quantité de données médicales sensibles a été légalement utilisée ou divulguée par I-MED et Harrison.ai. Les scans ont été formés à partir d’un modèle d’IA qui a été entraîné sur 800 000 radiographies thoraciques provenant d’un ensemble de données jugé « considérable et précieux » de I-MED Radiology Network, le plus grand fournisseur d’imagerie médicale d’Australie, ainsi que d’autres sources.
Si la société de radiologie a demandé le consentement de ses patients pour utiliser leurs scans à des fins commerciales, il ne semble pas y avoir de preuves publiques à cet égard, et les patients ne semblent pas en être informés. Même si un consentement avait été obtenu, la gestion des données par les entreprises pourrait ne pas être conforme à la législation australienne sur la vie privée. Les experts estiment qu’il est raisonnable de s’attendre à ce que les Australiens soient consultés avant que leurs informations de santé sensibles ne soient utilisées pour former une IA à des fins lucratives.
Une Évolution Nécessaire
Dr Bruce Baer Arnold, expert en protection de la vie privée, souligne que les médecins, en particulier les spécialistes, ont traditionnellement considéré ces données comme leur propriété. « À l’ère de l’IA, il est plus approprié de considérer que vous êtes le gardien des données », déclare-t-il.
Malgré plusieurs tentatives de contact par email, message texte, téléphone et LinkedIn, ni Harrison.ai ni I-MED n’ont répondu.
Une Histoire de Succès
Fondée en 2018 par Dr Aengus Tran et son frère Dimitry, Harrison.ai a d’abord développé un modèle d’IA pour aider à la sélection d’embryons pour la FIV. En lançant des produits pour les radiographies thoraciques et les biopsies de prostate, l’entreprise a rapidement gagné en popularité dans le milieu des start-ups australiennes. En 2021, elle a levé 129 millions de dollars et cherche actuellement à obtenir des financements supplémentaires.
Le partenariat avec I-MED, qui possède 250 cliniques de radiologie en Australie, a été un élément clé de son succès. En 2019, I-MED a annoncé la création d’une coentreprise avec Harrison.ai, nommée Annalise.ai, pour « développer des moteurs de prédiction de classe mondiale pour des modalités d’imagerie clés ». Bien qu’Annalise.ai ait été intégrée à Harrison.ai, elle reste le nom de sa gamme de produits.
Des Résultats Impressionnants
Un article de recherche publié en 2021 dans la revue médicale prestigieuse The Lancet a présenté le premier outil d’Annalise.ai pour analyser les radiographies thoraciques, Annalise CXR. L’étude a révélé que les radiologues utilisant cette technologie étaient tout aussi efficaces, voire meilleurs, pour détecter 124 « découvertes » médicales que les radiologues non assistés.
Cette avancée a été saluée comme une « révolution » dans le soutien aux radiologues. L’outil a depuis été approuvé dans plus de 40 pays et déployé dans des régions comme le Royaume-Uni, les États-Unis, la Malaisie et Hong Kong. Récemment, Ed Husic, ministre de l’Industrie et de la Science d’Australie, a cité Harrison.ai comme un exemple d’IA qui « ne pose pas nécessairement de risque » lors du lancement des nouvelles régulations sur l’IA dans le pays.
La Question du Consentement Éclairé
Les données de santé sont parmi les informations personnelles les plus sensibles. Les règles concernant leur collecte, leur utilisation et leur divulgation en Australie sont complexes, mais en général, les patients doivent donner un consentement explicite pour leur utilisation ou avoir une attente raisonnable quant à leur utilisation (comme en cas d’urgence vitale).
Dans le cas d’I-MED, il est incertain comment l’entreprise a cherché à obtenir le consentement pour utiliser les données de ses patients à cette fin. Les conditions de service de l’entreprise stipulent qu’elle gère les informations personnelles conformément à sa déclaration de confidentialité, qui ne mentionne pas que les données seront utilisées pour former des IA ou partagées avec d’autres entités à cette fin. Bien qu’il soit indiqué que l’entreprise pourrait partager des données avec « des organismes de recherche autorisés par la loi australienne », cela ne semble pas correspondre à la classification d’une entreprise qui commercialise ces données, même si elle a mené des recherches.
ole Archer a effectué une radiographie thoracique chez I-MED au milieu des années 2010 et ne se souvient pas avoir donné son accord pour que ses données soient utilisées pour former une intelligence artificielle. Elle a exprimé à Crikey sa déception d’apprendre que cela s’était probablement produit sans son consentement.
« J’ai appris à m’attendre à ce que les grandes entreprises ne prennent pas en compte mes intérêts, mais il est déconcertant de découvrir qu’elles utilisent vos données (et quelque chose d’aussi personnel) de cette manière », a-t-elle déclaré.
Nicole a mentionné qu’elle aurait probablement accepté que ses données soient utilisées de cette façon si elle avait été informée, compte tenu des bénéfices potentiels et des expériences de sa famille avec le cancer. Maintenant qu’elle est au courant, Nicole se montre moins confiante envers les entreprises et envisage de reconsidérer son utilisation d’I-MED à l’avenir.
Elle a, avec plusieurs experts interrogés par Crikey, comparé cette situation à celle d’Henrietta Lacks, une femme afro-américaine dont les cellules ont été prélevées sans consentement après une intervention médicale en 1951. Ses cellules, connues sous le nom de cellules « HeLa », ont montré la capacité de se reproduire indéfiniment en laboratoire, devenant ainsi un outil précieux pour les chercheurs et posant les bases d’une grande partie de la médecine moderne et de sa commercialisation. L’utilisation de ces cellules et la publication de leur séquence ADN en 2013 ont suscité une controverse significative concernant les droits des patients et l’utilisation des données médicales.
Le Dr Arnold a déclaré que l’utilisation des données des patients pour former une IA sans leur connaissance était « éthiquement discutable », même si des bases légales solides existaient.
« Je suis allé faire une prise de sang aujourd’hui. Je serais plutôt mécontent de découvrir que, par exemple, la société de pathologie partage ce qu’elle prétend être des données anonymisées, dé-identifiées, etc., à des partenaires non identifiés », a-t-il ajouté.
Arnold a précisé que l’anonymisation des données contribue à protéger la vie privée des personnes dont les scans ont été partagés, tout en dissuadant les actions réglementaires, mais cela ne donne pas aux entreprises le droit d’utiliser et de divulguer des données sans consentement.
« La manière dont les entreprises contournent généralement cela est de dire ‘nous nous réservons le droit de partager avec nos partenaires’ sans préciser qui… mais d’un point de vue de recherche en sciences de la vie, vous voudriez respecter les meilleures pratiques », a-t-il expliqué.
L’anonymisation d’un scan ne signifie pas qu’un individu ne peut pas être identifié à partir de celui-ci. Un article de The Lancet indique que les données d’entraînement ont subi un « processus d’automatisation de dé-identification ».
Le Dr Vanessa Teague, cryptographe à l’ANU, a prouvé que les données anonymisées de Medicare et des transports publics de Victoria peuvent être utilisées pour identifier des individus. Elle suggère que des radiographies thoraciques, associées à des détails comme l’âge et le sexe, pourraient suffire à réduire l’identification à un petit groupe de personnes.
« En fin de compte, il est clair que ce sont des données identifiables, au moins pour certaines personnes et possiblement pour beaucoup d’autres », a-t-elle déclaré.
Teague souligne que la légalité de la divulgation de ce type de données est ambiguë. « Est-il illégal de les transmettre ? Cela peut ne pas l’être, mais cela devrait l’être. »
Questions en suspens
De nombreux détails concernant l’accord entre Harrison.ai et I-MED restent flous.
L’article publié dans The Lancet ne précise pas qui a anonymisé le jeu de données, soulevant des questions sur la quantité d’informations transmises par I-MED et le moment de l’anonymisation.
L’outil Annalise.ai de Harrison.ai pour les scans CT de la tête a été formé sur plus de 200 000 scans provenant d’un « groupe de radiologie privé en Australie », selon un document de 2023. Ce document ne précise pas quel groupe de radiologie, bien qu’il signale dans sa section de conflit d’intérêts que deux de ses auteurs sont employés par I-MED.
Harrison.ai a demandé et obtenu l’approbation éthique pour son article dans The Lancet de l’Université Notre-Dame d’Australie en 2020. La demande et la décision n’ont pas été publiées, ce qui est normal, et un responsable du comité d’éthique de Notre-Dame a renvoyé les demandes d’accès aux documents à l’équipe médiatique, qui n’a jamais répondu.
Il n’est pas clair si I-MED a d’autres arrangements similaires avec d’autres entreprises technologiques ou d’autres sociétés pour divulguer des données patients. Harrison.ai a un partenariat avec Sonic Healthcare, coté à l’ASX, appelé Franklin.ai, qui a développé un outil pour analyser des échantillons de biopsie de prostate.
Harrison.ai et I-MED n’ont pas répondu aux demandes répétées par divers canaux, y compris via le formulaire de contact en ligne de Harrison.ai, deux agences de relations publiques représentant Harrison.ai, la ligne d’assistance nationale d’I-MED, et l’email du responsable des communications nationales d’I-MED.
Un responsable des communications d’I-MED contacté via LinkedIn a dirigé Crikey vers le responsable des communications nationales de l’entreprise, mais une fois que j’ai mentionné que j’avais tenté de les contacter à plusieurs reprises, il n’a pas répondu.
Un représentant de Blackbird Ventures a informé Crikey qu’il signalerait notre demande au personnel de Harrison.ai et espérait que nous aurions des nouvelles avant notre délai.
Ces questions surviennent à un moment délicat pour Harrison.ai et I-MED. Harrison.ai effectue une campagne de presse pour le lancement de son nouveau modèle d’IA et pour promouvoir sa levée de fonds de série C, qui devrait rapporter « plus de 100 millions de dollars ». Pendant ce temps, les propriétaires d’I-MED, en capital-investissement, cherchent à vendre l’entreprise pour un montant pouvant atteindre 3 milliards de dollars, un prix colossal soutenu en partie par ses « plus de 10 millions d’images » et sa participation dans cette entreprise d’IA.
Les données des patients sont clairement d’une valeur inestimable, tant pour la recherche que pour l’avantage commercial d’une entreprise. Mais cela ne signifie pas que les entreprises devraient les utiliser sans demander l’accord de leurs patients, a souligné Arnold.
« Si cela peut sauver des vies ou réduire les coûts. J’adore ça, donnez-moi ce choix et je le signerai. Je préfère cela à ce paternalisme – j’ai fait le scan, c’est mes données, je peux en faire ce que je veux. Oh, et au fait, je vais gagner beaucoup d’argent. »
Général
Un bébé de 1 mois perd la vie après avoir été oublié dans une voiture surchauffée pendant une longue période
Tragédie à Peoria : un bébé de 1 mois a perdu la vie à cause de la déshydratation et de l’hyperthermie après avoir été laissé dans une voiture sans nourriture ni eau pendant une longue période. Andrea Luncsford, 25 ans, a été arrêtée et accusée de mettre en danger la vie de son enfant. Le petit Grayson a été découvert sans vie, suscitant une onde de choc dans la communauté. Les autorités rappellent l’importance de ne jamais laisser un enfant seul dans un véhicule, même pour un court instant, surtout par temps chaud.
Actualités
Un bébé de 1 mois dans l’Illinois est décédé de déshydratation sévère et d’hyperthermie après avoir été laissé dans un véhicule sans nourriture ni eau pendant une « longue période ».
Andrea Luncsford, âgée de 25 ans, a été arrêtée mardi et accusée de mise en danger de la santé et de la vie d’un enfant, selon le département de police de Peoria. Son fils, Grayson Luncsford, a été retrouvé sans vie lundi soir, rapporte WCBU.
Les forces de l’ordre de Peoria ont été appelées au domicile dans le nord de Peoria peu après 19 heures lundi. Le médecin légiste du comté de Peoria, Jamie Harwood, a déclaré qu’il était arrivé sur les lieux peu après la police et a prononcé le décès de l’enfant à 19h38. Il a précisé que l’enfant était décédé depuis « un certain temps ».
Harwood a mentionné qu’il était difficile d’évaluer combien de temps le bébé avait été mort ou combien de temps il avait passé dans la voiture.
« Lorsque vous laissez un nourrisson ou un enfant dans une voiture, même pour une courte période par cette chaleur, le résultat est tragique, comme nous le constatons aujourd’hui, avec la mort d’un bébé de 1 mois qui a succombé après avoir été dans une voiture sans climatisation, sans ventilation, sans nourriture ni hydratation », a-t-il déclaré.
D’après les données de NoHeatStroke.org, 33 enfants ont perdu la vie cette année après avoir été laissés dans un véhicule sans air. En comparaison, 29 enfants avaient perdu la vie de cette manière l’année précédente.
Général
Des chirurgiens pédiatriques offrent des opérations gratuites à 150 enfants souffrant de lipomes, de fentes labiales et d’autres malformations au Kwara !
L’Association des Chirurgiens Pédiatriques du Nigeria (APSON) a lancé une intervention chirurgicale d’une semaine pour 150 enfants de moins de 15 ans souffrant de diverses affections, notamment des hernies et des lèvres fendue. Cet événement, qui se déroule à l’hôpital Aisha Buhari, vise à améliorer la qualité des soins chirurgicaux pour les enfants. Le Professeur Lukman AbdulRaheem a souligné l’importance de cette initiative, qui offre des soins gratuits à ceux qui en ont le plus besoin. Les parents, reconnaissants, témoignent de l’impact vital de cette intervention sur leur vie.
Actualités
L’Association des Chirurgiens Pédiatriques du Nigeria (APSON) a lancé une intervention chirurgicale d’une semaine pour 150 enfants de moins de 15 ans souffrant de diverses affections telles que l’hydrocèle, les lipomes, les fentes labiales, les masses, les testicules non descendus, les kystes et les hernies ombilicales dans l’État de Kwara.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la 23e Conférence Annuelle de l’APSON, dont le thème est « Amélioration de la Qualité des Soins Chirurgicaux pour les Enfants » et le sous-thème « Soins Transitoires en Chirurgie Pédiatrique ».
Les opérations se déroulent à l’Hôpital Mère et Enfant Aisha Buhari à Eiyenkonrin.
Le Professeur Lukman AbdulRaheem, Vice-Président National de l’APSON, a précisé que ce programme est une extension de leurs efforts antérieurs pour soutenir les communautés. « Nous incluons une campagne chirurgicale gratuite pour redonner aux communautés, et notre objectif est d’opérer 150 enfants, » a déclaré AbdulRaheem.
Consultant pédiatre à l’Hôpital Universitaire de Ilorin (UITH), AbdulRaheem a indiqué que les opérations s’étendraient sur une semaine. De plus, l’État de Kwara accueillera une session de formation internationale animée par le Collège Royal des Médecins et Chirurgiens du Canada, axée sur la réanimation en cas de traumatisme chez les enfants.
« L’association formera également ses membres et collègues sur la prise en charge des enfants victimes de divers types de blessures, » a-t-il expliqué.
Répondre aux besoins chirurgicaux non satisfaits
Le Professeur Nasir AbdulRasheed, chirurgien pédiatrique consultant à l’UITH, a apporté des précisions sur cette campagne chirurgicale, soulignant son objectif de répondre aux besoins chirurgicaux non satisfaits des enfants. « La chirurgie est destinée aux enfants ayant des conditions particulières nécessitant une intervention chirurgicale, mais qui ne peuvent pas se le permettre, » a déclaré AbdulRasheed.
Il a souligné que l’une des affections les plus courantes traitées est la hernie, qui se manifeste souvent par un gonflement dans le scrotum et l’hydrocèle, pouvant entraîner des complications. « Nous prenons également en charge des enfants présentant des fentes labiales et des masses, » a-t-il ajouté.
Les parents des enfants ayant bénéficié des opérations ont exprimé leur reconnaissance. Abdullahi Abubakar, un père dont l’enfant a été opéré, a loué l’association pour son intervention rapide, notant qu’ils avaient auparavant eu des difficultés à accéder aux soins en raison des coûts élevés.
« La chirurgie est coûteuse, et nous ne pouvions pas nous le permettre. Cela a été une opportunité qui a sauvé des vies pour nous, » a-t-il déclaré.
L’association envisage également des solutions pour garantir que les enfants nécessitant des soins continus puissent bénéficier d’une continuité de soins à mesure qu’ils passent à l’âge adulte. « Certains enfants peuvent avoir des affections nécessitant des soins chirurgicaux qui n’ont pas été détectées suffisamment tôt. Nous souhaitons discuter avec d’autres prestataires de soins chirurgicaux sur la manière de suivre ces enfants que nous avons soignés durant leur enfance et comment assurer la continuité des soins à l’âge adulte, » a-t-il expliqué.
À savoir
L’Agence d’Assurance Maladie de l’État d’Anambra (ASHIA), en collaboration avec le ministère de la santé de l’État, a lancé un programme d’assurance santé gratuit pour les enfants atteints de drépanocytose.
Ce programme vise à alléger le fardeau financier des familles confrontées aux coûts élevés de la gestion de la drépanocytose, y compris les médicaments de routine, les examens médicaux et les hospitalisations d’urgence.
Le gouvernement de l’État de Katsina, en partenariat avec l’UNICEF, a acquis pour 400 millions de Naira de nourriture thérapeutique prête à l’emploi (RUTF) pour lutter contre la malnutrition chez les enfants de l’État. L’UNICEF a souligné l’importance de cette intervention, notant que de nombreux enfants ont déjà subi des atteintes intellectuelles dues à une malnutrition sévère.
Au total, 7 000 cartons de RUTF ont été sécurisés dans le cadre du Fonds de Match pour la Nutrition Infantile afin de soutenir ces enfants vulnérables. Cet effort s’inscrit dans le cadre du statut de Katsina en tant qu’État le plus abordable du Nigeria pour maintenir une alimentation saine, les résidents dépensant en moyenne 739 Naira par jour pour leur nutrition.
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Général3 mois ago
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