Medecine

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Avatar : Le Dernier Maître de l’Air (2010)

avatar le dernier maître de l'air film

Paramount

Les défenseurs les plus fervents de Shyamalan ont du mal à justifier son adaptation de la série animée adorée de Nickelodeon, Avatar : Le Dernier Maître de l’Air. En dehors des controverses liées au casting, il y a peu d’éléments à mettre en avant. Shyamalan peine à condenser une saison de 20 épisodes en 90 minutes, laissant de côté les personnalités vibrantes des personnages principaux. Lorsqu’un sacrifice majeur se produit vers la fin de la première saison, il a un poids émotionnel réel. Dans le film, le personnage qui meurt n’a même pas eu cinq minutes d’écran, ce qui ne suscite qu’un léger bâillement. Si le film parvient à égaler ou à surpasser la série, c’est dans les scènes d’action. Shyamalan présente les combats en plans larges qui permettent à la chorégraphie de respirer, ce qui est presque la seule chose à apprécier dans un échec autrement désastreux.

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Wide Awake (1998)

wide awake affiche du film

Miramax

Tourné en 1995, le film a été soumis à des modifications de montage orchestrées par Harvey Weinstein et a été mis de côté pendant trois ans, jusqu’à ce que la vente très médiatisée du scénario de The Sixth Sense le rende finalement digne d’être diffusé. L’histoire suit un jeune garçon de dix ans qui part à la recherche de Dieu après la mort de son grand-père. Situé dans la même école catholique de Philadelphie que celle que Shyamalan a fréquentée enfant, le film est imprégné d’une spécificité charmante de temps et de lieu (Rosie O’Donnell incarne une religieuse fan des Phillies qui explique la trahison du Christ à l’aide d’une métaphore de baseball) qui le distingue de son genre habituel. Cependant, il est loin du type de travail que Shyamalan réaliserait plus tard. Les dynamiques familiales, en particulier, semblent être un essai pour le matériel qu’il perfectionnera dans The Sixth Sense.

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Praying With Anger (1992)

praying with anger m night

Cinevistaas

Plus abouti sur le plan formel que Wide Awake, bien qu’il soit antérieur, le premier film de Shyamalan était un projet étudiant réalisé pendant ses études à NYU. Il se met en scène avec assurance en tant que Dev Raman, un étudiant américain envoyé vivre en Inde après avoir réagi violemment à un harcèlement. Les éléments de choc culturel sont explorés avec une certaine sensibilité, mais parfois de manière excessive. À chaque étape, il est évident que c’est le travail d’un jeune idéaliste de 22 ans. Cependant, Shyamalan adopte une approche légère à certains moments, ce qui allège le sujet lourd, et même sur une copie VHS dégradée (la seule façon de voir le film aujourd’hui), il est clair que son sens de la composition était déjà présent dès le début.

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Lady in the Water (2006)

lady in the water

Warner Bros.

Les critiques ont sévèrement critiqué Shyamalan pour son arrogance méta-textuelle dans Lady in the Water, non seulement pour son auto-insertion en tant qu’écrivain d’importance cosmique, mais aussi pour sa représentation d’un critique de cinéma comme un prétentieux insupportable. Le film semble être une réaction de Shyamalan face à des attentes qu’il n’avait jamais voulu établir pour lui-même, un conte de fées excentrique loin du milieu de genre « élevé » de ses succès. Malheureusement, cela ne fonctionne pas vraiment. Les performances sont exagérées au point de devenir irritantes, et il est difficile de ne pas lever les yeux au ciel face aux discussions constantes sur les « narfs », « scrunts » et « grands eatlons ». C’est un film chaotique d’un réalisateur qui, d’habitude, fait preuve de maîtrise même dans ses moments les plus fous.

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After Earth (2013)

after earth

Sony Pictures

Une entrée étrange dans le canon de Shyamalan, ce film de science-fiction familial est sorti à une époque où son nom était devenu si toxique qu’il a été délibérément omis de la campagne de marketing. Un millénaire après que l’humanité ait quitté la Terre, les survivants…

Exploration des Films de M. Night Shyamalan

Une Aventure Éprouvante : Après la Terre

Dans le film Après la Terre, nous suivons Cypher Raige, un soldat légendaire interprété par Will Smith, qui se retrouve coincé sur une planète abandonnée avec son fils Kitai, joué par Jaden Smith. Bien que le film soit classé comme une aventure, il est surtout captivant pour la dynamique entre les deux protagonistes. Will Smith, connu pour son charisme indéniable, incarne un Cypher stoïque, réprimant ses émotions. De son côté, Jaden Smith offre une performance touchante en tant que jeune homme perdu, tentant de reproduire le sérieux de son père. Bien que Après la Terre ait reçu des critiques mitigées, il reste un moment marquant dans la filmographie de Shyamalan, un pas vers sa rédemption.

Le Sixième Sens : Un Tournant Majeur

Le Sixième Sens a propulsé M. Night Shyamalan sous les projecteurs. Ce thriller, bien que plus conventionnel que ses œuvres ultérieures, réussit à dissimuler son célèbre retournement de situation avec brio. Lors d’une seconde vision, on remarque comment Shyamalan manipule les attentes du public en jouant sur les conventions cinématographiques. Le personnage de Malcolm Crowe, interprété par Bruce Willis, apparaît de manière presque fantomatique, et la révélation finale éclaire son absence continue. Haley Joel Osment, dans le rôle de Cole Sear, livre l’une des performances d’enfants les plus mémorables du cinéma, avec sa célèbre phrase : « Je vois des gens morts », qui est devenue un élément emblématique de la culture populaire.

Signes : Une Tension Croissante

Dans Signes, Shyamalan nous plonge dans l’angoisse d’une famille vivant dans une ferme isolée, confrontée à une invasion extraterrestre. Ce film résonne particulièrement aujourd’hui, évoquant la sensation d’assister à des événements historiques terrifiants à travers un écran, tout en étant confiné. La construction du suspense est magistrale, chaque scène augmentant la tension alors que les extraterrestres passent de simples observateurs à des envahisseurs menaçants. Les frissons que procure ce film, notamment une séquence de found-footage, préfigurent le style unique de Shyamalan.

Un Événement Inattendu : L’Inattendu

L’Inattendu est souvent considéré comme l’œuvre la plus mal comprise de Shyamalan. À sa sortie, il a été critiqué pour son ton déroutant et son intrigue singulière, où un virus végétal pousse les gens au suicide. Cependant, cette œuvre, inspirée des films de science-fiction des années 50 et 60, mélange habilement humour et horreur. La scène où Mark Wahlberg s’adresse à une plante en pot, pensant qu’elle pourrait lui nuire, soulève des questions sur l’intention comique du film. De plus, le film aborde des thèmes de séparation et d’isolement qui résonnent particulièrement avec les expériences vécues pendant la pandémie de Covid-19.

Glass : Une Déconstruction des Super-héros

Glass, suite de Unbreakable et Split, explore la notion de super-héros d’une manière différente. Les personnages principaux, dotés de pouvoirs, sont enfermés par une psychiatre (Sarah Paulson) qui tente de les convaincre que leurs capacités ne sont que des manifestations de troubles mentaux. Ce film se distingue par son refus de satisfaire les attentes des fans, en évitant les confrontations spectaculaires que l’on pourrait attendre. La rencontre entre David Dunn et la Horde est rapidement résolue, laissant place à une exploration plus profonde des thèmes de l’identité et de la perception de la réalité.

Une Réflexion sur le Cinéma Super-héroïque : Une Analyse des Œuvres de Shyamalan

Dans un paysage cinématographique saturé de super-héros, certaines œuvres se démarquent par leur approche unique et leur critique acerbe du genre. Un exemple frappant est un film qui, bien qu’il mette en scène des héros, se termine de manière désenchantée dans un parking, laissant les spectateurs avec un sentiment d’inachevé. Ce choix narratif offre une réponse franche à un genre qui a pris le pas sur le cinéma contemporain, soulignant l’absence de victoire pour les protagonistes et le manque de catharsis pour le public.

Knock at the Cabin (2023)

Knock at the Cabin

Universal

Bien que la plupart de ses scénarios soient originaux, M. Night Shyamalan a brillamment adapté le roman de Paul Tremblay, The Cabin at the End of the World, dans Knock at the Cabin. L’intrigue est captivante : une famille, composée de deux hommes et de leur fille, se retrouve dans une cabane isolée, où quatre étrangers leur imposent un choix terrible : sacrifier l’un des leurs pour éviter l’apocalypse. Alors que le roman exploite cette prémisse pour des frissons immédiats, Shyamalan approfondit les nuances morales de cette situation. Il établit des liens entre l’identité queer des personnages principaux et leur dilemme éthique, questionnant ce que ces hommes doivent à un monde qui les a rejetés. La performance de Dave Bautista, en tant que leader des étrangers, est particulièrement marquante. Il incarne un géant doux, tourmenté par l’horreur qu’il doit infliger, rendant chaque réplique chargée d’une émotion palpable.

Split (2016)

Split

Universal

Dans Split, un concept de film B reçoit un traitement de premier ordre. James McAvoy incarne un homme aux 23 personnalités distinctes, dont certaines orchestrent des enlèvements pour apaiser une 24e personnalité enfouie. Bien que l’intrigue puisse sembler simpliste, Shyamalan en fait une exploration sensible des victimes d’abus. Les jeunes filles kidnappées ne sont pas de simples personnages de film d’horreur ; l’une d’elles, interprétée par Anya Taylor-Joy, est une survivante de viol, offrant des conseils frappants à ses compagnes de captivité. Shyamalan aborde le thème du traumatisme avec une empathie rare, rendant l’expérience à la fois troublante et poignante. La révélation finale, qui relie le film à Unbreakable, a contribué à son immense succès, le film ayant rapporté 30 fois son budget initial.

Trap (2024)

Trap

Warner Bros.

Dans son dernier film, Trap, Shyamalan affiche une confiance renouvelée. Le protagoniste, Cooper, un tueur en série, se rend à un concert avec sa fille, ignorant que la police utilise l’événement pour le piéger. Le film examine de manière incisive les règles arbitraires qui régissent les espaces publics, illustrant comment Cooper parvient à se déplacer librement dans l’arène en se comportant comme s’il y avait sa place. Ce film se distingue également par son ton ludique, en grande partie grâce à la performance remarquable de Josh Hartnett, qui oscille entre le père aimant et une menace sous-jacente.

Unbreakable (2000)

Unbreakable

Buena Vista Pictures

Il est facile de négliger Unbreakable au profit des œuvres plus récentes de Shyamalan, mais ce film mérite une attention particulière. Il transforme l’histoire d’origine d’un super-héros en un drame domestique subtil, où la découverte de pouvoirs surnaturels est à la fois une bénédiction et un fardeau. Bruce Willis, dans le rôle de David Dunn, incarne une vulnérabilité poignante, notamment dans ses interactions avec son fils Joseph, qui sont parmi les moments les plus forts du film. La scène où Joseph prend des mesures extrêmes pour prouver l’immunité de son père est particulièrement déchirante, ajoutant une profondeur émotionnelle à cette exploration des super-héros.

Les Meilleurs Films de M. Night Shyamalan

1. Le Village (2004)

Le Village
Buena Vista Pictures

Le film Le Village est souvent considéré comme le début de la chute de M. Night Shyamalan dans l’esprit du public, marquant la dernière œuvre acceptable avant qu’il ne devienne une cible de moquerie. Cette perception est en partie due à l’engouement qui a précédé sa sortie : le fameux « twist » de Shyamalan était devenu une marque de fabrique, et le film a été entouré de mystère, avec des reshoots nécessaires après qu’un brouillon du scénario ait été divulgué. Cependant, Shyamalan a atteint ici des sommets qu’il n’a pas encore égalés. Ce conte des années 2000 se déroule dans un village du 19ème siècle en Pennsylvanie, où les jeunes commencent à douter des règles apparemment arbitraires qui les protègent de monstres invisibles dans les bois. Ce film aborde un thème récurrent chez Shyamalan : les efforts des parents pour protéger leurs enfants, mais cette fois-ci, du point de vue des enfants. Le Village est également son film le plus romantique, non seulement grâce à l’histoire d’amour touchante entre Ivy (Bryce Dallas Howard) et Lucius (Joaquin Phoenix), mais aussi par la portée poétique de sa narration. Il réussit à donner une ampleur épique à ce petit hameau. L’image emblématique d’Ivy tendant la main dans l’obscurité, espérant que son bien-aimé la rejoindra, incarne parfaitement l’essence de Shyamalan en tant qu’artiste, célébrant les puissances de l’amour et de la foi.

2. La Visite (2015)

La Visite
Universal

Le retour de Shyamalan auprès du grand public a commencé en 2015 avec La Visite, une œuvre audacieuse qui s’attaque à un genre de film d’horreur en déclin : le found footage. Les adolescents Becca (Olivia DeJonge) et Tyler (Ed Oxenbould) partent pour une semaine chez leurs grands-parents qu’ils n’ont jamais rencontrés, filmant leur séjour pour un documentaire sur la relation brisée de leur mère avec ses parents. Shyamalan explore les tensions et les moments comiques qui accompagnent la rencontre de nouveaux membres de la famille. Le film examine la performativité des rôles familiaux avec une grande précision : tant les adolescents que leurs grands-parents jouent des rôles, luttant contre les attentes qui les entourent. En termes d’inventivité formelle, ce film se classe parmi les meilleurs de Shyamalan ; son utilisation du found footage est déstabilisante, s’éloignant des prises de vue à la première personne typiques pour quelque chose de plus étrange. Cela se manifeste particulièrement dans une scène terrifiante de cache-cache sous la fondation d’une maison, où toutes les lois de l’espace physique semblent s’effondrer face à la simple terreur d’être poursuivi par un monstre.

3. Old (2021)

Old
Universal

Old est un exemple frappant du génie décalé de M. Night Shyamalan, mettant en scène des vacanciers piégés sur une plage qui les fait vieillir rapidement. Shyamalan aborde cette histoire avec une audace remarquable, utilisant des techniques cinématographiques qui défient les conventions. Les personnages sont souvent placés aux bords de l’image, parfois à peine visibles, et des scènes se déroulent sans dialogue, créant une atmosphère d’angoisse palpable. Le film explore des thèmes de body horror à la fois dérangeants et émotionnellement puissants, comme une femme émergeant d’une grotte avec tous ses membres brisés, ou un couple vivant ses derniers instants dans une douce sénilité. De plus, Shyamalan fait une apparition mémorable en tant qu’employé du complexe, observant les victimes de la plage avec un détachement troublant.

Conclusion

M. Night Shyamalan a su, à travers ces films, capturer l’imagination du public avec des récits qui mêlent horreur, drame et une exploration profonde des relations humaines. Chacun de ces films témoigne de son talent unique pour créer des atmosphères tendues et des intrigues captivantes, tout en abordant des thèmes universels qui résonnent avec le public.

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