Impact de l’architecture hybride et multicloud sur la gestion des réseaux d’entreprise
Une enquête menée par Enterprise Strategy Group (ESG) pour InfoBlox révèle que les entreprises européennes affichent des pratiques de mise en réseau moins avancées pour soutenir les architectures hybrides et multicloud par rapport à d’autres régions du monde.
Cette étude, réalisée auprès de 1 000 responsables de la sécurité informatique et de la mise en réseau, dont 300 en Europe, a évalué la maturité des réseaux en fonction de l’existence d’une équipe de plateforme cloud interfonctionnelle, intégrant des praticiens des réseaux, de la sécurité et des opérations cloud.
Concernant la maturité technologique, la recherche d’ESG a examiné le niveau d’automatisation utilisé pour la gestion des réseaux et de la sécurité, ainsi que l’utilisation de produits de mise en réseau neutres vis-à-vis du cloud et l’efficacité de la stratégie de défense en profondeur de l’organisation.
En comparant le niveau de maturité des organisations européennes à celui du reste du monde, il apparaît qu’une proportion significative d’entre elles se situe dans le groupe le moins mature (55 % contre 44 %), indiquant ainsi un retard en matière de maturité hybride et multicloud.
ESG a également évalué les capacités d’ingénierie des plateformes au sein des organisations. Les équipes d’ingénierie des plateformes sont souvent mises en place pour garantir un niveau élevé de standardisation et d’automatisation dans les opérations cloud. Selon ESG, une équipe d’ingénierie des plateformes doit se concentrer sur la mise en œuvre des meilleures pratiques en matière de sécurité, de configuration réseau, de conformité et d’optimisation des performances à l’échelle de l’organisation, ce qui conduit à des environnements cloud plus cohérents et fiables. Cela permet de réduire la charge de travail des équipes de produits et de développement, leur permettant ainsi de se concentrer sur l’innovation et le développement de nouvelles fonctionnalités.
Le sondage a révélé que moins d’organisations européennes emploient actuellement des ingénieurs de plateforme par rapport à d’autres régions (66 % contre 74 %). Cependant, ces postes sont plus susceptibles d’être créés dans les organisations européennes au cours des 12 prochains mois (29 % contre 22 %), ce qui indique que la région est en passe de rattraper son retard par rapport aux normes mondiales.
Les entreprises européennes adoptent également une approche moins avancée en matière de convergence des outils de mise en réseau et de sécurité. Par rapport à leurs homologues d’autres régions, elles sont 44 % plus susceptibles d’adopter une approche totalement cloisonnée (26 % contre 18 %), selon l’enquête.
Frank Ruge, vice-président senior pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique chez InfoBlox, a commenté cette recherche en déclarant : « Les résultats montrent que la plupart des entreprises en Europe n’exploitent pas leur plein potentiel. Il est temps de rattraper le retard par rapport à leurs homologues mondiaux. Bien que l’écart ne soit pas encore insurmontable, il est significatif dans des domaines tels que la création d’équipes de plateforme, la convergence des outils de mise en réseau et de sécurité cloud, ainsi que l’utilisation de services de cœur de réseau pour améliorer la gestion des actifs et la sécurité. »
Un des points saillants du rapport concerne la sécurité du système de noms de domaine (DNS), qui protège les utilisateurs internes du réseau d’entreprise contre l’accès à des sites malveillants. L’enquête ESG a révélé que les organisations européennes utilisent moins fréquemment le DNS pour la découverte et la visibilité des actifs cloud.
« La découverte basée sur le DNS aide à identifier les dispositifs non autorisés ou malveillants qui pourraient représenter des risques de sécurité, permettant ainsi une isolation et une atténuation plus rapides. De plus, elle facilite une meilleure surveillance des modèles de trafic et du comportement des utilisateurs, permettant de détecter des activités suspectes telles que les mouvements latéraux d’attaquants au sein du réseau », a déclaré ESG.
Selon ESG, l’utilisation du DNS pour la découverte d’infrastructure permet également aux équipes de sécurité de cartographier automatiquement tous les dispositifs et services actifs au sein de l’environnement cloud. L’organisation exhorte les responsables de réseaux européens à adopter pleinement le DNS parmi les technologies qu’ils utilisent pour optimiser la gestion des réseaux et les opérations de sécurité.
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