Controverse autour d’une publicité de Rogers mettant en vedette John Krasinski

Une récente publicité de Rogers, mettant en scène l’acteur américain John Krasinski, a suscité une vive réaction parmi les acteurs canadiens.

Diffusée le mois dernier, cette annonce montre la star de The Office et réalisateur de A Quiet Place en train de danser sur un bateau sur le lac Simcoe, en Ontario, au son de « Shake It Off » de Taylor Swift, dans le cadre de la promotion du réseau 5G de Rogers. Il est à noter que Rogers est également le sponsor principal de la tournée Eras de Swift.

Dans une interview accordée à CBC News, Keith Martin Gordey, vice-président du syndicat des acteurs anglophones du Canada, a exprimé son malaise face à cette publicité, soulignant qu’elle met en avant un acteur américain de renom. Cette controverse survient dans le contexte d’un conflit de travail qui dure depuis plus de deux ans entre le syndicat des acteurs canadiens, l’Alliance des artistes canadiens du cinéma, de la télévision et de la radio (ACTRA), et un groupe d’agences publicitaires canadiennes, l’Institut des agences canadiennes (ICA). En l’absence d’accord, les acteurs syndiqués n’ont pas participé à des publicités pour la plupart des grandes entreprises canadiennes, ce qui ne s’applique pas à des personnalités comme Krasinski.

ACTRA soutient que l’Accord national sur la publicité commerciale, qui a expiré en 2022, est un accord collectif. L’Association des annonceurs canadiens (ACA), représentant les marques canadiennes, a signé une série de prolongations, permettant aux agences de publicité d’utiliser des talents syndiqués.

Cependant, l’ICA affirme que l’expiration de cet accord lui permet d’employer des acteurs non syndiqués comme Krasinski. Bien que le groupe ait proposé un nouvel accord en septembre dernier, ACTRA a refusé, arguant que cela entraînerait des concessions et des réductions de tarifs allant jusqu’à 59 %.

Dans l’article de CBC, plusieurs acteurs, dont l’ancienne narratrice de la publicité de Rogers, Kate Ziegler, ont déclaré qu’ils peinaient à trouver du travail en raison de la grève et envisageaient de vendre leurs maisons.

Pour l’instant, le conflit est soumis à la Commission des relations de travail de l’Ontario (OLRB), avec des audiences prévues jusqu’en décembre.

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