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Perte quotidienne de 10,52 millions de nairas. C’est le montant que LagRide, la plateforme de covoiturage soutenue par le gouvernement, pourrait perdre chaque jour après que les conducteurs ont été invités à ne pas prendre la route en raison d’une grève nationale, selon des estimations de TechCabal. Si cette grève se prolonge pendant dix jours comme prévu, la société de covoiturage pourrait enregistrer une perte totale de 94,69 millions de nairas.
Mercredi, LagRide a informé ses 1 000 conducteurs de rester chez eux et de suspendre leurs remboursements quotidiens pendant la durée de la grève. Les conducteurs ont investi 700 000 nairas (environ 791 dollars) pour acquérir des véhicules GAC neufs, et ils étalent le reste du paiement sur quatre ans avec des versements quotidiens de 10 522 nairas.
« Tout conducteur surpris en train de conduire ou de réaliser des courses hors ligne sera soumis à la saisie de son véhicule sans possibilité de règlement », a déclaré la société dans un communiqué relayé par TechCabal. Seule LagRide a demandé à ses conducteurs de ne pas circuler. Ses concurrents, tels que Bolt, Indrive et Uber, n’ont pas pris de mesures similaires. Cependant, les responsables du syndicat des conducteurs de covoiturage ont conseillé aux chauffeurs de rester chez eux par crainte de représailles.
« Nous n’avons pas arrêté nos opérations, nous avons simplement conseillé la prudence », a déclaré Jolaiya Moses, trésorier national de l’Association des Transporteurs Basés sur des Applications du Nigeria (AUATON), dans un message texte. « Nous avons encouragé tout le monde à rester en sécurité, et si possible, à rester chez eux. C’est une période instable. »
La suspension des comptes des conducteurs de LagRide aura un impact considérable sur leur capacité à générer des revenus pour subvenir à leurs besoins pendant la période de protestation. En juillet 2024, les remboursements quotidiens des actifs des conducteurs ont été augmentés de 17 %, passant de 8 955 nairas (5,72 dollars) à 10 522 nairas (6,72 dollars) en raison de l’inflation galopante et des difficultés macroéconomiques. L’incapacité à effectuer ces remboursements quotidiens pourrait également entraîner des pertes pour le gouvernement et les investisseurs privés si la grève se prolonge.