Les chauffeurs de services de transport à la demande au Kenya pourraient organiser de nouvelles manifestations ce mercredi, ‍suite à une grève qui s’est tenue du 15 au 19 juillet sans résultats⁢ significatifs.

Ces conducteurs, représentés​ par des organisations telles que l’Organisation des Conducteurs en Ligne du Kenya (OOD) et l’Association des Transports Ridehail, réclament une participation aux décisions tarifaires,⁢ des améliorations des fonctionnalités de ⁣sécurité, ainsi qu’une révision ‍du système ‍de désactivation des comptes de chauffeurs suite à des signalements⁢ de sécurité.

Les chauffeurs affirment que⁤ le modèle tarifaire actuel favorise les entreprises au détriment de leurs revenus. Ils⁤ soulignent que le système en place, où ​les plateformes prélèvent une commission de 18 % et où le gouvernement impose une TVA de 16 % sur cette commission, réduit considérablement leurs marges bénéficiaires.

De plus, les ​conducteurs demandent l’instauration d’une ligne d’assistance clientèle disponible ​24 heures sur 24, en raison des délais de⁢ réponse jugés trop longs lorsqu’ils‍ signalent des problèmes de sécurité via l’application.

« Le bouton SOS de l’application ne fonctionne​ pas ‌toujours comme promis. Nous préférons ne pas avoir à⁢ signaler des problèmes ⁢de sécurité par le biais d’un chat de support. Nous souhaitons pouvoir parler à⁣ une personne réelle au téléphone », a ⁣déclaré Dennis Nyariki, vice-président de l’OOD.

L’OOD a également critiqué les applications pour la désactivation injuste des comptes⁤ de chauffeurs. L’organisation soutient que les comptes sont souvent désactivés sur la base de plaintes de clients, même lorsque la responsabilité peut incomber au ‍passager.

« Parfois,⁤ lorsqu’un client est en faute et signale un trajet via ces applications, son compte peut⁣ être désactivé pendant qu’une enquête est menée », a expliqué un chauffeur de Bolt qui a ‌souhaité rester⁤ anonyme. « Étant donné ⁢que certains⁤ de nos véhicules ont été acquis par le biais de prêts,⁤ ces désactivations nous exposent ⁢à un ‍risque de défaut de paiement mensuel. ⁤»

La semaine dernière, l’OOD, dirigée par Dennis Nyariki, a soumis des revendications⁢ à toutes les entreprises de ⁤transport ⁤à la demande au Kenya, mais n’a pas⁣ encore‍ reçu de réponse.

« Ils n’ont pas répondu formellement, et nos demandes​ n’ont pas été satisfaites. Nous allons probablement⁣ procéder à des manifestations à partir de⁢ mercredi jusqu’à ce qu’ils⁣ acceptent nos revendications⁤ », a déclaré Nyariki ⁣à TechCabal.

Uber a informé TechCabal qu’il avait reçu les demandes la semaine dernière et qu’il « suivait le processus approprié, y compris des consultations pertinentes pour examiner les questions soulevées ».

La semaine dernière, l’OOD a exigé qu’Uber, Bolt et Faras suspendent temporairement leurs opérations pour traiter les préoccupations actuelles. Cette demande a été critiquée, un cadre responsable des vérifications d’antécédents ⁢pour les chauffeurs de ‍Bolt la​ qualifiant d’« outrageuse ». Cette personne a soutenu que les chauffeurs sont libres de choisir ‍la plateforme qu’ils souhaitent utiliser et que ces plateformes ont rendu les services de ⁤taxi plus accessibles‌ pour les usagers.

Un ​autre expert a affirmé que cette initiative pourrait ⁢marquer le début de la fin pour les chauffeurs. « Avant l’arrivée d’Uber,‌ les gens utilisaient rarement les taxis en raison⁢ de leur coût élevé. »

Uber et ​Bolt ont reconnu les préoccupations des chauffeurs ainsi ⁤que la‍ grève, Uber déclarant à TechCabal qu’il « surveillait‍ de ⁢près la situation et ⁤faisait tout son possible pour minimiser ​les perturbations pour les utilisateurs ».

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