Directive de retour au bureau : des travailleurs de l’Ontario contraints de déménager à Montréal ou de perdre leur emploi
Le syndicat des travailleurs de l’acier (USW) a déposé une demande d’injonction auprès de la Cour suprême de la Colombie-Britannique contre la directive de retour au bureau de Telus, qui obligerait certains employés de Barrie, en Ontario, à déménager à Montréal sous peine de perdre leur emploi.
Le syndicat a demandé à ce que l’affaire soit examinée en urgence, avec une audience prévue pour le 7 août. L’USW a soutenu que les changements proposés par Telus « causeront un préjudice irréparable à ses employés » et ont des conséquences particulièrement graves pour les femmes, les personnes ayant des familles, celles s’occupant de personnes âgées et les membres ayant des handicaps.
L’injonction viserait à empêcher Telus de contraindre ses employés à choisir entre un package de départ volontaire, des incitations à la retraite anticipée ou le retour au bureau. De plus, elle modifierait la capacité des employés concernés à travailler à distance, en fonction des arrangements de télétravail déjà en place.
Cette demande fait suite à deux manifestations organisées le week-end dernier contre la fermeture du centre d’appels de Telus en Ontario et sa directive de retour au bureau.
Pour rappel, Telus a mis en place une directive de retour au bureau pour ses employés de centre d’appels tout en décidant de fermer un centre d’appels situé à Barrie, en Ontario. Cette fermeture a laissé 150 employés dans une situation difficile, les obligeant à choisir entre déménager à Montréal, accepter un package de départ volontaire ou une retraite anticipée, ou chercher un autre emploi chez Telus qui ne nécessiterait pas de déménagement. Telus prévoit d’offrir un soutien financier aux employés qui choisissent de déménager, tandis que ceux qui optent pour des packages de séparation peuvent s’attendre à 18 mois de salaire et à d’éventuels bonus basés sur l’ancienneté.
La décision de Telus de fermer le bureau de Barrie a été prise après un « examen réfléchi de [son] immobilier ».