L’impact des critiques négatives sur l’industrie du jeu vidéo

Une pratique en plein essor

Le phénomène du « review bombing » est devenu monnaie courante dans le monde du jeu vidéo. Cette pratique consiste à inonder un jeu de critiques négatives pour diverses raisons, souvent sans lien direct avec la qualité du gameplay. Mais quel est l’impact réel de ces campagnes, en particulier sur des franchises bien établies ? D’après Take-Two Interactive, l’éditeur de GTA, ces « campagnes de critiques négatives » peuvent avoir des conséquences notables, ce qui laisse penser que l’entreprise craint que GTA 6 ne subisse le même sort.

Les révélations de Take-Two

Dans son dernier rapport annuel 10-K soumis à la SEC, Take-Two aborde de manière détaillée le sujet du review bombing. Comme l’a souligné Stephen Totilo de Game File, ce document met en lumière les effets que ces bombardements peuvent avoir sur les jeux et les sociétés qui les développent.

Le rapport précise que maintenir des évaluations élevées sur les plateformes tierces est crucial pour Take-Two, car cela incite les joueurs à découvrir leurs titres. Il est également mentionné que les jeux de Take-Two peuvent être la cible de campagnes de critiques négatives ou de diffamation, souvent sans rapport avec la qualité réelle du jeu. Une chute des évaluations peut entraîner une perte de joueurs et de revenus, des coûts supplémentaires en publicité et marketing pour contrer ces effets, ainsi qu’une atteinte à la réputation de l’entreprise.

Des antécédents de critiques négatives

Take-Two n’est pas étranger aux critiques négatives. En 2017, GTA V a été la cible d’un review bombing après que l’éditeur a émis une mise en demeure contre OpenIV, un outil de modification de jeu largement utilisé. Cette décision a fait chuter la note globale du jeu sur Steam de « Positive » à « Mixed », tandis que les avis récents sont tombés à « Overwhelmingly Negative ». Face à cette situation, Take-Two a rapidement rétabli l’outil OpenIV, probablement influencé par l’impact des critiques.

Une préoccupation pour l’avenir

Il est intéressant de noter que Take-Two aborde ce sujet avant la sortie de GTA 6, prévue pour l’automne 2025. Bien qu’il soit difficile d’imaginer que le jeu ne soit pas un succès retentissant, des rumeurs circulent selon lesquelles l’humour souvent controversé de la franchise pourrait être moins présent cette fois-ci.

Des sources indiquent que Rockstar adoptera une approche plus politiquement correcte dans GTA 6, évitant de « frapper les plus faibles » en se moquant des groupes marginalisés. De plus, l’introduction d’une première protagoniste féminine, une femme latina, pourrait également inquiéter Take-Two. On se souvient que le reboot de Saints Row a été accusé d’être trop « woke », ce qui a entraîné un review bombing.

Un exemple récent de review bombing

Un exemple plus récent de review bombing, bien que n’impliquant pas un jeu de Take-Two, concerne Helldivers 2. Cette situation s’est produite après que l’éditeur Sony a annoncé qu’une mise à jour à venir exigerait que tous les joueurs PC lient leurs comptes à PlayStation Network. Quelques jours plus tard, le géant japonais du jeu vidéo a fait marche arrière sur sa décision.

Conclusion

Le phénomène du review bombing soulève des questions importantes sur la manière dont les jeux sont perçus et comment les entreprises doivent naviguer dans un paysage numérique en constante évolution. Alors que l’industrie continue d’évoluer, il sera crucial pour les éditeurs de surveiller de près l’impact de ces critiques sur leurs produits et leur réputation.

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