La Montée de l’Étrangeté Politique
Dans le paysage politique actuel, même des figures emblématiques comme le sénateur Mitch McConnell, traditionnellement en faveur des républicains, expriment leur désarroi face à l’étrangeté croissante de leur parti. En 2022, en tentant d’expliquer les résultats décevants des élections de mi-mandat pour le GOP, il a déclaré : « Faites de votre mieux avec les cartes que vous avez. » Il espère que lors du prochain cycle électoral, des candidats de qualité émergeront, entraînant de meilleurs résultats.
Un Observateur Inquiet
McConnell se positionne comme celui qui, lors d’une fête, se distancie des comportements excentriques de ses camarades, chuchotant des conseils pour « essayer d’agir normalement ». Ce sentiment d’inquiétude n’est pas limité à un seul camp politique. L’ancien président George W. Bush a également été précurseur en qualifiant Trump et ses alliés de « bizarres », un sentiment qui transcende les loyautés partisanes. Bien qu’il ait assisté à l’inauguration de Trump en janvier 2017 pour marquer le transfert pacifique du pouvoir, il aurait murmuré à ses amis en quittant la scène : « C’était vraiment étrange. »
L’Impact de la Culture Numérique
La campagne de Harris ne s’inspire pas seulement de TikTok et de la culture internet. Elle emprunte également des concepts modernes du monde des rencontres, comme le terme « l’ick », récemment ajouté au dictionnaire de Cambridge. Ce terme désigne une sensation soudaine de dégoût envers quelqu’un ou quelque chose, souvent déclenchée par un comportement spécifique. Une fois que l’on ressent « l’ick », il est impossible de revenir en arrière. Dans le domaine des rencontres, cela pourrait signifier ignorer le numéro de quelqu’un, tandis qu’en politique, les démocrates espèrent que ce sentiment influencera les électeurs lors des élections.
La Théorie de l’Étrangeté en Politique
La « Théorie Unifiée de l’Étrangeté » s’applique à tous les partis, comme en témoigne un récent incident qui a mis à mal la campagne de réélection de Biden. Comme le souligne Lawrence, « Si vous lancez une attaque et qu’un événement vient renforcer cette perception, il est difficile de s’en défaire. » Les républicains avaient déjà qualifié Biden de « vieux » avant le débat, et lorsqu’il a effectivement paru âgé, cela a renforcé cette image.
Une Réaction Réciproque
Ce phénomène fonctionne dans les deux sens. Les démocrates, en qualifiant leurs adversaires de « freaks étranges », voient leurs affirmations corroborées par des vidéos anciennes de figures comme JD Vance, qui évoque des sujets controversés. Ces éléments s’accumulent et deviennent partie intégrante de la culture populaire.
Une Prise de Conscience Croissante
Les électeurs progressistes prennent conscience de ce changement de langage et y adhèrent. Sur la plateforme X, une personne s’est interrogée sur les raisons pour lesquelles « quiconque » voterait pour un républicain, les qualifiant de « haineux, cruels, misogynes et étrangement dérangeants ».
Conclusion
L’étrangeté croissante dans le discours politique semble influencer les perceptions des électeurs, créant un climat où les comportements et les déclarations des politiciens sont scrutés de près. Les partis doivent naviguer dans cette nouvelle réalité, où l’image et la perception jouent un rôle crucial dans le succès électoral.
