Le Retour de Beetlejuice : Pourquoi Certaines Histoires Devraient Rester Enfouies
Une Nouvelle Époque pour Beetlejuice
L’univers de Beetlejuice fait son grand retour avec le film Beetlejuice Beetlejuice, mais cette fois, il semble que certaines histoires devraient rester dans l’oubli. La première version de Beetlejuice a su captiver le public avec son mélange d’humour, d’absurde et de macabre, offrant une perspective unique sur la vie après la mort. Cependant, cette suite semble perdre de son charme en se concentrant davantage sur les vivants que sur les morts.
Un Concept Original
Le film original, sorti en 1988, mettait en scène le couple Maitland, récemment décédé, qui tentait de chasser des intrus de leur maison. Leur recours à Beetlejuice, un escroc aux méthodes douteuses, ne fait qu’aggraver la situation. Ce film a su capturer l’absurdité de la bureaucratie des morts, un concept novateur à l’époque, et a laissé une empreinte indélébile dans le cœur des spectateurs.
Une Suite Décevante
Dans Beetlejuice Beetlejuice, l’accent est mis sur Lydia Deetz, qui, au lieu de s’opposer à l’exploitation des esprits, anime maintenant une émission de télévision où elle communique avec les morts. Ce changement de caractère, où la gothique rebelle devient une femme anxieuse sous l’emprise de son fiancé, dénature l’essence du personnage. Les Maitlands, qui étaient au centre de l’histoire originale, sont à peine mentionnés, laissant un vide dans la narration.
Des Personnages Évolués
Lydia entretient une relation plus harmonieuse avec sa belle-mère Delia, qui a su maintenir une carrière artistique à New York. De plus, la fille adolescente de Lydia, Astrid, incarne le stéréotype de l’adolescente en rébellion, ajoutant peu à l’intrigue. Ce manque de profondeur dans les personnages rend difficile l’attachement du public.
Un Univers Moins Enchanteur
Le film présente également Charles Deetz, dont le retour dans la maison familiale est un prétexte pour relancer l’intrigue. Cependant, la présence de ce personnage, joué par un acteur controversé, soulève des questions sur la direction que prend le film. La nostalgie du premier film est palpable, mais elle est ternie par une exécution qui semble manquer de créativité.
Un Humour Éclipsé
Beetlejuice, interprété par Michael Keaton, apparaît moins effrayant et plus sympathique, mais cela ne compense pas le manque d’originalité. Les nouvelles figures comiques, comme Bob, le fantôme à tête réduite, apportent un peu de légèreté, mais ne parviennent pas à élever le film au niveau de son prédécesseur.
Une Esthétique Évoluée
Visuellement, le film bénéficie des avancées technologiques, offrant des séquences plus sanglantes et grotesques. Cependant, l’âme du monde des morts, qui était si vibrante dans le premier film, semble avoir disparu. La représentation de l’au-delà est devenue trop colorée et animée, perdant ainsi son côté mystérieux et inquiétant.
Un Scénario Mal Équilibré
Le principal problème de Beetlejuice Beetlejuice réside dans son scénario. Les références à l’original sont trop nombreuses et trop peu nombreuses à la fois, ce qui incite à des comparaisons défavorables. La magie du premier film réside dans son unicité, et cette suite semble peiner à capturer cette essence.
Conclusion : Un Héritage à Préserver
En fin de compte, Beetlejuice Beetlejuice nous rappelle que certaines histoires sont mieux laissées dans le passé. Plutôt que de tenter de réinventer des classiques, il serait peut-être plus sage de les apprécier pour ce qu’ils sont et de les laisser reposer en paix. La nostalgie peut être un puissant moteur, mais elle ne doit pas conduire à des tentatives de modernisation qui risquent de diluer l’impact d’œuvres emblématiques.