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Le mardi, la Haute Commission de l’Inde à Londres a émis un avis de voyage recommandant aux citoyens indiens de faire preuve de prudence et de vigilance lors de leurs déplacements au Royaume-Uni. Cette alerte fait suite à une vague de violences sans précédent dans le pays, marquée par des émeutes ciblant particulièrement les migrants, notamment les musulmans.
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Cette mise en garde souligne l’agitation actuelle, qui a vu des manifestations violentes éclater dans plusieurs villes britanniques. « Les voyageurs indiens doivent se tenir informés des nouvelles locales et éviter les zones où des manifestations ont lieu », a conseillé la Haute Commission. L’ambassade a également précisé qu’elle surveillait de près la situation et a exhorté les visiteurs en provenance d’Inde à rester vigilants et à faire preuve de prudence.
Selon les rapports, les émeutes ont été déclenchées par l’agression de trois jeunes filles à Southport la semaine dernière. Des groupes anti-immigrés et anti-musulmans ont exploité cette tragédie, diffusant de fausses informations en ligne et incitant à l’agitation. Des allégations infondées selon lesquelles le suspect de l’agression serait un islamiste radical ont alimenté la violence. Cependant, la police britannique a confirmé que le suspect, né en Grande-Bretagne, s’identifie comme chrétien.
En réponse à cette violence, le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis d’appliquer la loi avec la plus grande rigueur contre ceux qui s’en prennent aux communautés musulmanes. « Quelle que soit la motivation apparente, ce ne sont pas des manifestations ; c’est de la pure violence et nous ne tolérerons pas les attaques contre les mosquées ou nos communautés musulmanes », a déclaré Starmer lundi. Il a assuré que des conséquences juridiques suivraient pour les personnes impliquées dans ces actes de violence.
La ministre de l’Intérieur britannique, Yvette Cooper, a condamné ces violences, les qualifiant de réaction excessive aux préoccupations liées à l’immigration, qui ont alimenté la haine raciale. Elle a critiqué les attaques contre la police et a décrit les émeutes comme injustifiées. Les manifestations, impliquant quelques centaines de personnes, ont entraîné des pillages, des attaques contre des mosquées, des violences à l’encontre des minorités ethniques et des destructions de biens. Des vidéos sur les réseaux sociaux ont capturé certains de ces incidents violents.
Si l’on en croit les rapports, depuis le début des troubles, la police britannique a arrêté 378 personnes. Les émeutes, considérées comme les plus graves depuis 2010, se sont étendues à des villes majeures telles que Liverpool, Manchester et Leeds. La violence a été exacerbée par la désinformation et les actions d’agitateurs d’extrême droite, qui ont manipulé la situation pour inciter à davantage de discorde.