23 JUILLET 2024 (San Antonio, TX) – Dans son quatrième album solo, Sonora (prévu pour le 13 septembre 2024 chez Luna Records), Lisa Morales se présente comme une artiste mûrie, bien éloignée de la petite fille qui chantait des chansons mariachi avec sa sœur Roberta dans des restaurants mexicains à Tucson, en Arizona. Pourtant, si l’on mesure le chemin parcouru en mélodies et en souvenirs, la distance semble se réduire à un battement de cœur.

Le premier extrait et clip, intitulé « Hermanitas in the Rain », un hommage à sa partenaire musicale de longue date et sœur, Roberta, sera dévoilé le 23 juillet. Morales se remémore : « J’ai commencé à écrire cette chanson trois jours avant le décès de ma sœur, Roberta. Je suis allée dans sa chambre pour qu’elle m’aide, mais c’était difficile. Des souvenirs magnifiques m’ont submergée à ce moment-là. J’ai tout écrit en quelques minutes, mais je ne me suis rendu compte qu’elle était terminée, musique incluse, qu’un an et demi plus tard. Quand nous étions petites à Tucson, les pluies de mousson en juillet et août remplissaient les rues animées. Roberta me prenait par la main, et nous nous asseyions sur le trottoir pour nous faire éclabousser par les voitures qui passaient ! J’ai intégré des éléments de notre culture dans cette chanson, notamment en mentionnant « Guadalupe, elle veille sur nous. »

« Vidéo de Hermanitas in the Rain :
https://www.youtube.com/watch?v=4ftQYCdHzns

« Nous avons chanté en espagnol avant de chanter en anglais, » explique Morales à propos de la musique mexicaine qui a accompagné sa vie « depuis ma petite enfance jusqu’à aujourd’hui. » Lisa et Roberta ne chantaient pas seulement dans les restaurants à la demande de leur père, mais aussi lors de chaque réunion familiale (« pratiquement toutes les deux semaines, » rit-elle), entourées de leurs parents, grands-parents, tantes, oncles et cousins. Et lors des rares occasions où elles ne chantaient pas, elles baignaient toujours dans la musique, des boléros enchanteurs sur le tourne-disque familial aux heures passées à écouter des rancheras sonoriennes (« la musique country mexicaine, » comme l’appelle Lisa) à la radio. Bien sûr, il y avait aussi beaucoup de musique non espagnole dans cet environnement formateur ; un frère aîné avait un groupe de rock, et l’une de ses nombreuses cousines n’était autre que Linda Ronstadt.

« Toute cette musique mexicaine, c’est la fibre de mon être, » déclare Morales, aujourd’hui chanteuse-compositrice chevronnée basée à Austin, au Texas, avec une riche histoire de performances et un vaste répertoire englobant rock, country, folk et Americana. Bien que de nombreuses chansons originales qu’elle a écrites – tant durant ses années à bâtir une carrière internationale avec Roberta en tant que duo acclamé Sisters Morales que dans sa carrière solo qu’elle a officiellement lancée en 2011 – soient en anglais, Lisa a toujours soutenu que « tout provient d’un endroit plus profond quand je chante en espagnol. » Les fans des Sisters Morales semblent être d’accord, l’album entièrement en espagnol, Para Gloria, sorti en 2002, étant l’un des plus populaires du duo. Cependant, ce n’est qu’avec son deuxième album solo, Luna Negra en 2018, et Daughter of the Sun, qu’elle a été inspirée à explorer une nouvelle langue qu’elle parlait couramment depuis toujours mais qu’elle n’avait jamais intégrée consciemment dans son écriture : le Spanglish.

Sa sœur bien-aimée et partenaire de chant depuis l’enfance, Roberta, est décédée d’un cancer en août 2021, près de 25 ans après avoir remporté une première bataille contre la maladie lors de l’enregistrement du deuxième album des Sisters Morales, Ain’t No Perfect Diamond en 1997.

Au moment du décès de Roberta, l’album de Lisa, She Ought to Be King, était déjà enregistré depuis plusieurs mois, faisant de Sonora son premier projet complet écrit et enregistré dans un monde sans sa meilleure amie à portée de main. Bien que la mémoire de Roberta influence profondément chaque étape de son parcours, Lisa a insisté sur le fait que Sonora n’était pas conçu comme un album de deuil. « Les chansons sont sorties de manière inconsciente, comme une éruption. C’était une purge totale, dont j’avais besoin. »

Dans Sonora, la majeure partie de ce chagrin ne se manifeste qu’à la toute fin, avec « Hermana » – Morales a écrit cette ballade mélancolique peu après le décès de sa sœur. Deux ans plus tard, l’angoisse déchirante dans la voix de Lisa alors qu’elle chante les deux dernières lignes résonne encore plus : « Puedes escucharme, Hermana ? / Peux-tu m’entendre, Roberta ? »

Bien que cette note de fin puisse être dévastatrice, elle reste une exception dans Sonora. Fidèle à sa détermination de ne pas se laisser submerger par la tristesse, le chagrin de « Hermana » est magnifiquement contrebalancé plus tôt dans l’album par « Hermanitas in the Rain », un instantané presque rhapsodique d’un souvenir chéri de son enfance avec Roberta.

« Hermanitas in the Rain », « Hermana » et « What Do You Want » sont les seules trois chansons de Sonora que Morales a écrites seule. Les autres sont toutes des coécritures – « Flores (En Un Jardin) » (avec Tish Hinojosa) ; « Have It All » (avec JoJo Garza de Los Lonely Boys) ; « Impostor » (avec Kelsey Wilson de Sir Woman à Austin) ; « La Paz » (avec A.J. Haynes des Seratones de Louisiane) ; « Adios Mi Vida » (avec Mariangela Guerra) ; et « En El Limbo » (avec Nick Diaz – alias Buenos Diaz – et Felipe Castañeda). La chanson la plus proche de son cœur est « It’s a Common Thing » – une chanson qu’elle a coécrite avec Roberta, honorant l’un des derniers souhaits de sa sœur.

On peut entendre Roberta dans « It’s a Common Thing », grâce à un bref extrait de son mémo vocal qui ouvre le morceau. Mais elle n’est pas la seule membre de la famille de Lisa à apparaître sur Sonora. Thomas Spencer, le fils de 19 ans de Lisa et dernier ajout à son groupe de tournée, fait ses débuts en studio, jouant de la guitare classique ou électrique sur plusieurs morceaux (aux côtés de vétérans de l’industrie tels que JoJo Garza, David Pulkingham, Davíd Garza et Michael Ramos). Et à la grande joie de sa mère, il chante également une bonne partie des chœurs. « La magie des harmonies familiales que Roberta et moi avions toujours ensemble me manquait vraiment, alors je lui ai demandé un jour d’essayer de chanter avec moi, et bam, c’était là – cette même qualité familiale indéniable. » On peut l’appeler une tradition familiale.

Sonora sera disponible le 13 septembre 2024 via Luna Records.

Lisa Morales en tournée :
24 août Houston, TX McGonigel’s Mucky Duck
6-7 septembre Boone, NC Antlers & Acorns Festival
13 septembre Austin, TX Waterloo Records In-store
14 septembre Austin, TX 04 Center
20 septembre Oklahoma City, OK The Blue Door
4 octobre Galveston, TX Old Quarter Acoustic Cafe

Pour plus d’informations, visitez www.lisamoralesmusic.com