Mise à jour : Plusieurs bâtiments municipaux, comtaux et scolaires à Springfield, Ohio, ont été fermés aujourd’hui suite à une menace de bombe reçue tôt ce matin.
Parmi les établissements fermés, on compte au moins une école élémentaire, selon des rapports locaux.
D’après le Dayton Daily News, le maire de Springfield, Rob Rue, a déclaré que la menace faisait état de « frustrations liées à l’immigration haïtienne dans la ville ».
En plus des bâtiments du comté – y compris les tribunaux, les bureaux de délivrance de permis de conduire, le bureau des élections et d’autres – les évacuations et fermetures ont également concerné l’école élémentaire Fulton. Les élèves ont été évacués et transférés au lycée de Springfield, où les parents ont été invités à venir les chercher.
Dans un communiqué diffusé aux médias locaux par le district scolaire de Springfield, un porte-parole a indiqué : « Suite aux informations reçues du Bureau du commissaire aux incendies de l’État, les élèves de Fulton ont été évacués vers le lycée de Springfield ce matin. Les élèves et le personnel sont en sécurité ; cependant, le district procède à un départ contrôlé pour permettre aux élèves de Fulton de retrouver leurs parents. C’est néanmoins le SEUL bâtiment du district affecté pour le moment. »
Plus tôt dans la journée, la mairie de Springfield a été évacuée et fermée en raison d’une menace de bombe envoyée par courriel à plusieurs établissements de la ville. Cette menace survient deux jours après que le candidat républicain Donald Trump a relayé une affirmation infondée lors d’un débat présidentiel, selon laquelle des immigrants haïtiens auraient mangé les animaux de compagnie des habitants de Springfield, Ohio.
Bien que le maire de la ville n’ait pas divulgué de détails sur un éventuel mobile, il a mentionné que la menace faisait référence à « des frustrations liées à l’immigration haïtienne dans la ville ».
« La ville de Springfield a reçu une menace de bombe qui a entraîné une réponse immédiate des forces de l’ordre locales et régionales », a déclaré un post initial sur Facebook. « Par mesure de précaution, le bâtiment a été évacué et les autorités mènent actuellement une enquête approfondie. Notre préoccupation principale est la sécurité et le bien-être de nos employés et résidents. Nous travaillons à résoudre cette situation aussi rapidement que possible. »
Selon les responsables de la ville, la menace a été reçue par courriel ce matin à 8h24. Le message a été envoyé à plusieurs agences et médias. À 9h25, près d’une douzaine de véhicules de police entouraient le bâtiment de la mairie.
« Nous demandons à la communauté d’éviter la zone autour de la mairie pendant que l’enquête est en cours et de signaler toute activité suspecte à la division de police de Springfield. Nous vous remercions de votre patience et de votre coopération alors que nous traitons cette affaire. »
Trump a amplifié cette fausse information lors du débat très suivi entre l’ancien président et l’actuelle vice-présidente Kamala Harris mardi soir. Répétant des informations erronées que son colistier JD Vance avait promues plus tôt sur les réseaux sociaux, Trump a déclaré : « À Springfield, ils mangent les chiens – les personnes qui sont arrivées. Ils mangent les chats. Ils mangent les animaux de compagnie des habitants, et c’est ce qui se passe dans notre pays, et c’est une honte. »
Le co-moderateur du débat et présentateur d’ABC News, David Muir, a immédiatement contredit l’affirmation de Trump, affirmant que le réseau avait confirmé avec le gestionnaire de la ville de Springfield qu’aucun rapport crédible sur des animaux de compagnie blessés par la population immigrée de la ville n’avait été reçu.
Mercredi, le gestionnaire de la ville de Springfield, Bryan Heck, a publié un message vidéo sur la page Facebook de la ville dénonçant la « désinformation circulant sur les réseaux sociaux et amplifiée par le discours politique dans le cadre actuel de la campagne présidentielle très tendue. »
La communauté haïtienne à Springfield a considérablement augmenté – et légalement – ces dernières années en raison d’une hausse des emplois dans le secteur de la fabrication et des entrepôts.
