La tradition veut qu’à chaque changement de saison, un nouveau classement des 15 meilleurs espoirs des Canadiens de Montréal soit établi !
À l’exception de quelques étés où le temps a manqué, cela fait près de dix ans que je m’adonne à cet exercice, évaluant les jeunes talents du Tricolore en fonction de leur potentiel à contribuer de manière significative à l’équipe. La question centrale est : lesquels d’entre eux semblent les plus susceptibles d’aider les Canadiens à progresser ?
Je me souviens bien des jours moins glorieux où des joueurs comme Beaulieu, Sherbak, McCarron, De La Rose, Hudon et Andrighetto occupaient des places de choix dans ce classement, pour le meilleur et pour le pire !
Bien que nous n’ayons pas eu d’autre choix que de leur prédire des rôles relativement importants au sein de l’organisation, il est intéressant de noter que nous n’avons jamais utilisé les termes « superstar » ou « joueur vedette » dans nos articles depuis 2014, et que notre liste était limitée à 12 joueurs, car il aurait été indécent d’en ajouter davantage !
La situation a radicalement changé ces dernières saisons, notamment avec les choix de repêchage de Caufield, Slafkovsky, Hutson, Reinbacher et maintenant Demidov.
Les trois premiers ont déjà démontré une grande partie de leur talent, que ce soit lors de séquences prolongées et productives en NHL ou à travers des performances impressionnantes qui ne trompent pas.
Quant à Reinbacher et Demidov, tous deux sélectionnés en 5e position lors des deux derniers repêchages, les attentes sont très élevées.
Pour ces cinq joueurs, les qualificatifs enviables mentionnés précédemment pourraient tous s’appliquer dans une certaine mesure.
Nous parlons donc désormais de qualité, en plus de la quantité.
Il n’est pas surprenant que le réservoir de prospects des Canadiens ait souvent été classé parmi les meilleurs de la NHL ces dernières années, y compris dans cette récente liste, qui n’inclut même pas Slafkovsky en raison de ses plus de 100 matchs en NHL (121)…
Introduction : Qu’est-ce qu’un espoir ?
Comme vous pouvez l’imaginer, le concept d’espoir dans le monde du sport est très subjectif. Cela est particulièrement vrai dans le hockey, un sport qui se développe souvent tardivement, rendant les catégorisations et les prévisions plus complexes pour diverses raisons.
À mon avis, le fait qu’un joueur soit considéré comme établi en NHL ne devrait pas le priver de son statut d’espoir. Un espoir peut jouer régulièrement en NHL, car de plus en plus d’équipes choisissent de développer leurs jeunes talents directement à ce niveau.
Les équipes savent qu’elles ne verront pas le « produit fini » avant plusieurs années, et elles sont prêtes à vivre avec cela, préférant travailler quotidiennement avec leurs pépites.
Par exemple, Juraj Slafkovsky s’est imposé en NHL à l’âge de 18 ans, mais cela est principalement dû à la décision de le développer à ce niveau plutôt qu’ailleurs. Bien qu’il ait connu une première percée évidente à 19 ans, son potentiel semble encore loin d’être atteint.
Slafkovsky sera donc inclus dans notre classement.
Il est évident qu’il ne devrait pas y avoir un nombre magique de matchs déterminant le statut d’un joueur. À mon sens, le nombre de matchs joués en NHL est l’un des critères « objectifs » les plus arbitraires !
Tout comme un yaourt « à consommer de préférence avant » le 30 juillet qui ne devient pas soudainement immangeable à minuit, un espoir ne se transforme pas instantanément en vétéran ayant révélé tout son potentiel simplement parce qu’il a disputé 50, 80 ou même 125 matchs en NHL !
Bien que Slafkovsky ait joué 121 matchs, nous ne pouvons pas encore voir la fin de sa courbe de progression.
À l’inverse, d’autres joueurs, souvent arrivant plus tard à 21-22-23 ans (Harris, Struble, Evans), peuvent donner une bonne idée de leur potentiel après seulement quelques dizaines de matchs.
Pour ma part, je pense que c’est lorsque cette courbe de progression se stabilise et que les attentes se concrétisent que nous devrions les considérer comme des joueurs établis. Pas avant.
Une fois le développement achevé, il est temps de passer à l’amélioration (voir Suzuki, Nick).
Un espoir est un jeune joueur qui n’a pas encore fait ses preuves en NHL, ou pour qui une progression claire et réaliste est encore attendue. C’est un peu comme une grande floraison, une confirmation régulière de son potentiel en NHL.
Par extension, un réservoir d’espoirs est simplement un ensemble de potentiels en cours de développement.
Enfin, je pense que cette définition « flexible » évite certaines aberrations dans l’analyse des réservoirs d’espoirs suite à des promotions hâtives basées sur un nombre fixe de matchs.
Pour le reste, nous allons classer les espoirs dans ce top-15 selon nos critères habituels :
Potentiel : 40
Assurance d’atteindre le potentiel : 20%.
Valeur d’utilisation/rareté/unicité : 30%.
Valeur d’échange : 10%.
Passons donc aux diplômés de 2024 avant de mentionner quelques joueurs honorables en dehors du top-15.
Les diplômés
Alex Newhook | Dernier classement : 6e
Newhook était presque diplômé l’année dernière. Son arrivée n’a pas révolutionné l’équipe, mais personne ne s’attendait à ce qu’il devienne la réincarnation de Mats Naslund.
Suite au départ de plusieurs attaquants (Drouin, Byron, Hoffman, Pitlick), Kent Hughes, son ancien agent, a décidé d’échanger ses choix 31 et 37 en 2023 pour acquérir un bon contributeur de milieu de ligne, et c’est exactement ce qu’il a obtenu.
Il semble que les Canadiens aient déjà remporté une partie de leur pari, car Newhook a atteint le « petit cran » supplémentaire qu’ils espéraient.
Sur 82 matchs, le joueur de Terre-Neuve aurait facilement pu enregistrer environ 50 points, et c’est plus ou moins ce que nous pouvons attendre de lui dans les saisons à venir.
Avec un peu de perfectionnement, s’il parvient à devenir un meilleur passeur, des saisons à 60-65 points pourraient être à sa portée.
Cependant, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il soit très différent de celui que nous avons vu l’année dernière.
Newhook doit simplement rester en bonne santé et donner le meilleur de lui-même, c’est-à-dire utiliser sa vitesse pour créer des occasions et continuer à être un atout précieux pour l’équipe.
Analyse des Jeunes Talents du Hockey
Jayden Struble | Dernier classement : Mention honorable
Struble, tout comme Harris avant lui, a fait son entrée dans le monde du hockey presque comme un produit fini en provenance de l’Université Northeastern. Sa transition vers la Ligue Américaine de Hockey (AHL) et la Ligue Nationale de Hockey (NHL) s’est déroulée sans heurts.
C’est un patineur compétent, robuste, capable de jouer avec assurance tout en montrant une touche offensive. À l’approche de ses 23 ans en octobre, Struble présente cependant des limites en termes de vision de jeu, de dextérité et de créativité, ce qui le cantonne à un rôle d’arrière défensif de 6e ou 7e paire.
À Montréal, il est actuellement le 6e défenseur gaucher le plus important, mais il pourrait bientôt être dépassé par d’autres talents. Il ne serait donc pas surprenant de le voir retourner à Laval en octobre, car il n’est pas encore soumis au processus de renonciation, contrairement à certains de ses coéquipiers. À moins d’un bouleversement majeur parmi les défenseurs gauchers, son avenir dans la NHL pourrait s’éclaircir ailleurs.
Mentions Honorables
Evgeny Volokhin | Dernier classement : Aucun
Commençons notre analyse des mentions honorables avec Volokhin, qui représente un véritable joker dans cette liste. Ses performances en MHL, la principale ligue junior en Russie, ont été impressionnantes ces deux dernières années, rendant difficile l’évaluation de son potentiel futur.
Volokhin est grand et athlétique, et ses entraîneurs estiment qu’il possède le caractère nécessaire pour percer en NHL. Pourrait-il être le gardien russe qui mérite une place parmi les huit premiers de cette liste ? Seul le temps nous le dira dans quatre à cinq ans. Cependant, certains membres de l’organisation pensent déjà qu’il pourrait être le meilleur espoir en matière de gardiennage dans l’effectif des Canadiens, ce qui justifie sa place dans nos mentions honorables.
Oliver Kapanen | Dernier classement : Mention honorable
Nous aurons bientôt une meilleure idée des attentes élevées de Grant McCagg concernant le centre finlandais Kapanen, qui fêtera bientôt ses 21 ans et participera au prochain camp d’entraînement. Malgré une amélioration de ses statistiques l’année dernière, notamment en Liiga et lors du Championnat du Monde Senior, je le vois toujours comme un centre de quatrième ligne en NHL.
Kapanen est un joueur intelligent et assidu, qui semble avoir trouvé le moyen d’être au bon endroit au bon moment, une qualité essentielle en NHL. Cependant, il n’est pas un grand créateur sur la glace et devra donc compter sur de bons coéquipiers pour être productif. Dans un monde idéal, il pourrait éventuellement remplacer Jake Evans. Reste à voir si sa transition vers l’Amérique se déroulera sans accroc, ce qui n’est pas toujours garanti pour les Finlandais. D’ailleurs, il a déjà pris ses précautions, car en plus de son contrat de trois ans avec les Canadiens, il possède également un contrat valide de deux ans avec Timra, le club de son père en Suède.
Nous verrons si Kapanen sera le dernier « succès » de l’ère Trevor Timmins.
Filip Mesar | Dernier classement : 14e
Il est possible que Mesar n’ait pas été physiquement prêt pour l’AHL, et des doutes subsistent quant à son caractère. Espérons que Pascal Vincent lui accorde plus d’importance que Jean-François Houle ne l’a fait ces deux dernières années.
Bien qu’il n’ait pas brillé à Kitchener, il a démontré lors du dernier Championnat Mondial Junior qu’il reste un attaquant talentueux avec une excellente vision du jeu. Il a prouvé qu’il est un passeur exceptionnel au niveau junior, avec 15 passes décisives en 10 matchs lors de sa dernière série en OHL. Son tir du poignet est également très efficace, et il devrait l’utiliser davantage, surtout lorsqu’il se rapproche du but.
Un rôle sur la troisième ligne reste envisageable pour lui. Comme pour Lehkonen et Ylonen avant lui, personne n’ose prédire une arrivée rapide du jeune Slovaque en NHL. Cela dit, je n’aurais pas fait de lui mon 26e choix en 2022.
Florian Xhekaj | Dernier classement : Aucun
Avec un bon camp d’entraînement et une adaptation rapide au hockey professionnel, Florian Xhekaj pourrait bientôt devenir un joueur apprécié à Laval, où il a terminé la saison.
Son jeu robuste et sa capacité à marquer près du filet en junior en Ontario laissent penser qu’il pourrait être prêt pour le prochain niveau. Cependant, il serait imprudent de prédire un succès immédiat en professionnel, car il ne pourra plus tirer parti de ses attributs physiques aussi facilement.
En plus d’améliorer sa mobilité et son agilité, il devra perfectionner son jeu dans les zones restreintes face à des gardiens adverses, tout en étant confronté à des défenseurs plus grands et plus expérimentés. S’il parvient à s’imposer dans ce domaine, il pourrait un jour devenir un atout précieux dans l’effectif des Canadiens.
Avec un potentiel considérable (grande portée, bon tir, mains décentes), le « petit frère » a laissé une belle impression lors du dernier camp de développement, et il sera intéressant de suivre de près l’évolution de ce « licorne » sous l’œil de Nick Bobrov en septembre.
1# Les Canadiens de Montréal : Un Avenir Prometteur
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Les Canadiens de Montréal, une équipe emblématique de la LNH, continuent d’attirer l’attention avec leurs jeunes talents. Parmi eux, Florian Xhekaj se distingue comme un atout potentiel dans le réservoir de prospects de l’équipe. Sa montée en popularité, surpassant même celle d’Alex Tuch dans l’esprit de nombreux fans, en fait un joueur à surveiller. Les supporters espèrent le voir marquer des buts décisifs lors des séries éliminatoires pour le Flanelle.
Cependant, comme le dit le proverbe, le chemin vers la victoire est encore long…
## Évaluation des Jeunes Talents
### L’Importance de Bogdan Konyushkov
Que penser de l’absence de joueurs comme Farrell, Heineman ou Trudeau ? Et Konyushkov, qu’en est-il ? Actuellement sous contrat avec une équipe de la KHL jusqu’en 2026, il faudra du temps avant de le voir évoluer en Amérique du Nord. Son rôle actuel est principalement de renforcer la profondeur défensive à droite, mais son impact reste théorique pour le moment. Après un début de saison prometteur, sa performance a stagné l’année dernière, le qualifiant de « nouveau Norlinder ».
### Les Défis de Trudeau et Farrell
Trudeau, qui avait été classé 14e après un bon camp d’entraînement l’année dernière, n’a pas montré de progrès significatif à Laval après son renvoi. Actuellement, il se retrouve en 8e position parmi les défenseurs gauchers de l’équipe. À moins d’une explosion de performance, il devra soit se repositionner, soit espérer un mouvement dans l’effectif pour augmenter ses chances d’atteindre la LNH.
Farrell, qui fêtera ses 23 ans en novembre, a eu des difficultés à s’imposer de manière constante à Laval. Ses lacunes sont trop nombreuses et ses qualités dominantes, trop rares pour un joueur de son calibre.
### Heineman : Un Potentiel à Exploiter
Heineman, en revanche, possède des compétences intéressantes et brille lors des échauffements avec son tir précis. Malheureusement, son sens du jeu laisse à désirer, ce qui limite son efficacité sur la glace.
## Conclusion
En somme, l’avenir des Canadiens de Montréal repose sur la capacité de ces jeunes joueurs à évoluer et à s’imposer. Restez à l’écoute, car nous explorerons bientôt les positions 15 à 13 dans notre analyse des talents de l’équipe !